C’est l’histoire de Thabet Ibno Jarir plus célèbrement connu sous le nom farfelu de Ta’abbata Charrane que l’on peut traduire vaguement par : celui qui a enlacé le mal. Lol ça promet.
Ce garçon, tristement connu par sa délinquance dans la Jahiliya ( période avant l’Islam mais celle-ci est très proche ), a perdu son père étant tout petit. Sa mère s’est donc remarié à un certain Abou Kabir Al Hodhali.
Ce Abou Kabir entrait et sortait de chez, celle qui est désormais son épouse, et le garçon observait le manège d’un œil pas très rassurant pour le beau-père. Un jour, le gamin ayant grandi un peu, ce Abou Kabir dit à sa femme ( la mère du garçon ) : Wallahi ce garçon je ne le sens pas trop, et je crains pour ma personne en venant vers toi, alors je ne vais plus te toucher.
Sa femme, et c’est très étonnant comme réponse, lui dit : Tu n’as qu’à le piéger pour te débarrasser de lui. Lol
Abou Kabir proposa alors au gamin de faire un petit voyage avec lui, et le gamin accepte. Ils se sont mis en route sans prendre de réserves de nourriture, et ont marché une nuit et un jour. Abou Kabir, en toute logique, s’est dit : Là le gamin doit avoir faim.
Ils ont croisé un feu au loin. Autour de ce feu, il y’ avait deux voleurs parmi les VIP de l’époque, avec lesquels Abou Kabir s’étaient mis d’accord pour en finir avec le gamin. Alors Abou Kabir a dit au gamin : J’ai faim ! Le gamin lui répond : Et est-ce l’heure de manger maintenant ? Abou Kabir insiste et lui dit : Moi j’ai faim.
Le gamin se lança vers la direction du feu, et en s’approchant les voleurs le voient et le coursent. Le gamin se mit à courir et les voleurs sur ses traces. L’un des deux voleurs étaient plus rapides que l’autre et le plus rapide des deux s’est approché plus près du gamin. Ce dernier se retourne et réussit à retourner l’épée du voleur contre lui et le tue. Une fois le premier voleur à terre, le gamin se dirigea vers le second et le poignarde aussi. Il se rendit près de leur feu, se servit de leur nourriture et retourna vers Abou Kabir.
Ce dernier le voyant arrivé sain et sauf a pris peur lol, et lui dit : Que t’est-il arrivé ? Le gamin lui répond : En quoi ça te regarde ? Tiens mange, et que ton ventre ne puisse jamais être rassasié !
Abou Kabir a insisté auprès du gamin de lui raconter, et quand il a su ce que le gamin a réussi à faire, il a eu encore plus peur de ce gamin.
Après qu’Abou Kabir ait mangé tant bien que mal, ils ont poursuivi leur route une deuxième nuit de suite. A la fin de cette deuxième nuit, sans sommeil, Abou Kabir propose au gamin de faire une pause.
Il lui demande de choisir s’il veut dormir en premier pendant qu’Abou Kabir veille, ou s’il veut veiller d’abord. Le gamin lui dit : Choisis ce qui te plaît.
Abou Kabir, voulant profiter de l’occasion pour rallonger la fatigue du gamin, choisit de dormir en premier et le laisser veiller. Une fois arrivé le tour d’Abou Kabir de veiller, le gamin s’installa et se prépara à dormir. Abou Kabir voudrait en profiter pour le liquider.
Il attendu que le gamin soit bien endormi, et il prit une petite pierre et la jeta à côté pour être sûr que le gamin dort d’un sommeil profond. Dès qu’il jeta la pierre, le gamin a bondi de sa place en disant : Qu’est-ce que c’est que ce vacarme ? Abou Kabir a dit : Je ne sais pas, ce sont peut-être les chameaux qui ont bougé. Le gamin s’est levé, a fait le tour en essayant de chercher d’où venait le bruit, n’ayant rien trouvé il retourna vers sa place et s’est endormi.
Abou Kabir a par la suite, attendu plus longtemps encore, jusqu’à ce qu’il ait cru que le gamin se soit bien endormi, et a pris un caillou beaucoup plus petit que le premier et l’a jeté plus loin.
Le gamin a sursauté de sa place en disant : Qu’est-ce que j’ai entendu là ? Abou Kabir terrorisé lui répond : Wallahi je ne sais pas, j’ai entendu la même chose que toi ! Alors le gamin s’est levé, a refait un tour aux alentours et comme il n’a rien trouvé, il est revenu vers Abou Kabir en lui disant : Et toi, wallahi je ne te sens pas trop cette nuit, wallahi si j’entends encore un bruit je te tue ! Mdr
Abou Kabir, tétanisé, a raconté par la suite qu’il a passé la nuit, à surveiller et veiller à ce qu’aucun bruit ne vienne aux oreilles du gamin de peur qu’il ne le tue. Mdrr
Lorsqu’ils sont revenus vers la mère du gamin, Abou Kabir lui a dit : Wallahi je ne m’approcherais plus jamais de toi. ^^
Et par la suite, il a même écrit des vers de poésie sur ce gamin louant son courage et sa force, mais sans oublier sa férocité.
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