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Abû Sufyân Ibn AI-Hârith
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30 mai 2009 20:33
Abû Sufyân Ibn AI-Hârith

« Il est le premier à entrer dans la mosquée et le dernier à en sortir. »
[ Parole du Prophète Muhammad, voir Sifat Assafwa et Al-Isâba ]

Rares sont les hommes qui ont eu autant de points en commun et de relations solides comme en ont eu Muhammad, le Messager de Dieu et Abû Sufyân Ibn AI-Hârith .

Les deux sont nés à peu près à la même date et sont cousins paternels, puisque Al-Hârith et 'Abdallah, le père du Prophète , étaient les deux fils de 'Abd Al-Muttalib. Ils étaient aussi frères de lait puisque, ayant tous deux tété le lait chez la même nourrice, Halima As-Sa'diya, comme ils étaient de véritables amis avant la Révélation.

Après toutes ces complémentarités entre les deux hommes, il était tout à fait normal qu'Abû Sufyân Ibn Al-Hârith soit le premier et le plus prompt à suivre le Messager de Dieu dans sa mission.

Mais, son cousin et ami changea subitement d'attitude à son égard. Son comportement à son sujet devint hostile, haineux et belliqueux. Pis encore, il mettait désormais son habileté en tant que guerrier et ses dons en poésie au service de ceux qui combattaient le Messager de Dieu et l'islam. C'est ainsi qu'il déclamera ses vers les plus virulents et les plus vulgaires pour dénigrer le Messager de Dieu et exacerber la haine contre lui.

Pourtant, ses trois frères Nawfal, Rabota et 'Abdallah étaient devenus musulmans et avaient mis toutes leurs potentialités au service de l'islam. Mais lui, pour des raisons que Dieu seul connaît, persista dans son comportement hostile à l'islam jusqu'au jour où la grâce de Dieu toucha son coeur.

« Un jour, dira-t-il plus tard, alors que les nouvelles de l'arrivée du Messager de Dieu devenaient de plus en plus insistantes, la peur et la panique s'emparèrent de moi et je ne sus plus quoi faire, ni où aller. J' appelai alors mon épouse et mes enfants et leur dis : " Préparez-vous à quitter la Mecque car Muhammad et ses compagnons s'apprêtent à l'investir, et s'ils me trouvent là, ils me tueront sûrement."

Ils me répondirent : "N'est-il pas temps que tu t'aperçoives que les Arabes et les étrangers se sont tous soumis à Muhammad et ont embrassé sa religion, tandis que toi qui devait être le premier à y croire, voilà que tu persistes à nier sa mission."

Ils continuèrent ainsi à essayer d'adoucir mon cœur envers la religion de Muhammad jusqu'à ce que Dieu me guide vers l'islam.

Je donnai alors des ordres à mon serviteur pour me préparer une monture, je pris avec moi mon fils Ja'far et nous partîmes du côté d'Al-Abwâ, entre la Mecque et Médine, où le Prophète venait de faire halte.

Avant d'arriver devant ce lieu, je me suis déguisé pour qu'on ne me reconnaisse pas et qu'on ne me tue pas avant d'arriver devant le Prophète pour annoncer ma conversion.

Une fois à Al-Abwâ, je vis des groupes de musulmans marchant les uns derrière les autres en direction de la Mecque. Je me cachai d'eux et les évitai en utilisant la ruse jusqu'à ce que je visse l'Envoyé de Dieu arriver avec un groupe de ses compagnons.

J'enlevai alors mon déguisement et me mis en face de lui afin qu'il me reconnaisse. Il me vit en effet, et il détourna son visage de moi. Je me suis mis du côté de son autre profil et il détourna une nouvelle fois son visage. À chaque fois que j'essayais d'attirer son regard, il le détournait de moi. Les musulmans eurent le même comportement que le Prophète et détournèrent leurs regards de moi en dépit de mon insistance. Quant à moi, j'étais décidé à tout faire pour adoucir le cœur du Messager de Dieu à mon égard. Je le suivis partout où il allait.

Lorsqu'il arriva à AI-Juhfa, à quatre lieues de la Mecque, je me postai devant sa maison en compagnie de mon fils Ja'far et attendis ses entrées et sorties. Mais il continua à détourner son regard de moi et à m'ignorer. Je ne me décourageai point et continuai à le suivre.

Cette situation dura un certain temps jusqu'à ce que je sois pris par le désespoir, je dis à mon épouse :

"Par Dieu, si le Messager de Dieu ne m'accorde pas son pardon, je prendrai par la main mon fils voici et nous irons errer sur la terre jusqu'à ce que nous mourions de faim et de soif."

Lorsque ces paroles lui parvinrent, le Messager de Dieu fut pris de compassion pour moi. En sortant de sa demeure, il eut un regard plus doux que les fois précédentes. Je continuai toujours à le suivre, espérant un signe de compassion de sa part.
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30 mai 2009 20:36
Et ce fut le jour de la bataille de Hunan où les Arabes mobilisèrent la plus grande armée qu'eut affrontée le Messager de Dieu jusque jusque là.

Je suivis l'Envoyé de Dieu et ses compagnons en décidant d'effacer en ce jour béni tout ce que j'avais fait d'hostile au Messager de Dieu.

Lorsque la bataille commença et que les païens prirent l'avantage sur nous, obligeant certains musulmans à céder à la débandade, je vis le Messager de Dieu sur sa mule, imposant comme une montagne majestueuse, résistant devant les coups des païens et se défendant avec bravoure. Aussitôt, je sautai de mon cheval et cassai mon fourreau, décidé à mourir avec le Messager de Dieu .

Je me battis tant et si bien que le Prophète demanda à son oncle Al-'Abbâs , debout à ses côtés:

« Qui est celui-là ? » Al-'Abbâs lui répondit : « C'est ton frère et ton cousin Abû Sufyân Ibn Al-Hârith. Sois satisfait de lui ô Messager de Dieu. » Le Messager de Dieu lui dit alors :

« Je suis satisfait de lui et je lui pardonne tout ce qu'il m'a fait de mal. »


À ces mots, je fus saisi d'une grande joie et je pris ses pieds pour les baiser. Il se tourna vers moi et me dit :

« Continue à combattre mon frère. »

Ces paroles stimulèrent mon ardeur au combat et je me lançai avec force sur les païens, suivi en cela par tous les autres musulmans. Nous leur infligeâmes de sévères pertes et les dispersâmes dans tous les côtés.»

Une fois devenu musulman, Abû Sufyân Ibn Al-Hârith ne quittera plus le voisinage du Messager de Dieu espérant compenser, par là, ce qu'il avait perdu durant de longues années en étant ennemi du Prophète et de l'islam. Sa honte pour ce qu'il avait fait avant sa conversion était telle qu'il évitait de regarder le Messager en face . Il était tout le temps en train de lire le Saint Coran ou de s'adonner à la prière.

Un jour, le Messager de Dieu le vit sortir de la mosquée. Il dit à Aïsha qui était avec lui :

« Ô Aisha, sais-tu qui est cet homme ? » Elle répondit : « Non, ô Messager de Dieu. » Il lui dit : « C'est mon cousin Abû Sufyân Ibn AI-Hârith. Il vient toujours le premier à la mosquée et en sort le dernier... »

Après la mort du Messager de Dieu , Abû Sufyân le pleura pendant longtemps et composa de beaux vers en son honneur. Sous le califat de 'Umar , on le vit creuser une tombe au cimetière d'AI-Baqî'.

Interrogé sur la signification de ce geste, il répondit qu’il préparait sa propre tombe.

En effet, 3 jours après il était agonisant. A ses proches qui pleuraient, il dit :

« Ne me pleurez pas car, par Dieu, depuis ma conversion à l’islam, je n’ai commis aucun péché … »

Son âme légère s’envola alors vers la miséricorde de son Seigneur . ‘Umar dirigea la prière des morts sur sa dépouille et tous les musulmans pleurèrent sa disparition tant il était estimé.

Source : [www.sajidine.com]
T
30 mai 2009 23:17
Fait une recherche sur les Ibn Al-Harith et tu comprendra que leur histoire n'as pas pu se passer en arabie desertique, mais Al Hira, Syrie et leurs ancetre Yemenite
L'obscurité ne chasse pas l'obscurité, seule la lumière peut le faire (Martin Luther King)
 
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