“Récite ce qui t'est révélé du Livre et accomplis la salat. La prière rituelle éloigne la turpitude et ce qui est blâmable. Le dhikr d'Allâh est certes ce qu'il y a de plus grand.“ (Coran XXIX, 45)
“Et invoque ton Seigneur en toi-même, avec humilité et crainte, sans ostentation de paroles, le matin et le soir et ne sois pas du nombre des insouciants.“ (Coran VII, 205)
“Celui que Mon souvenir (dhikr) distrait d'une demande, recevra plus que ceux qui M'adressent des demandes.” (Hadith Qudsi)
Un hommes s'adressa au Prophète : “Ô Envoyé de Dieu, les prescriptions de l'Islam sont trop nombreuses pour moi. Enseigne-moi une chose à laquelle je pourrai me cramponner.” Le Prophète lui répondit : ” Que ta langue demeure constamment attendrie dans l'invocation de Dieu.“ (Hadith - Tirmidhi)
Car l'invocation (dhikr) est une perche pour le noyé, une lucarne pour le prisonnier avant la délivrance et l'accès auprès du Roi. (al-Jilani)
Celui qui maintient en lui d'une manière constante le souvenir de Dieu, Allah le rend muet sur tout ce qui n'est pas la vérité. Il l'oblige à rester décent dans sa conduite et à cultiver en lui la pureté. Fatima de Nichapour
Le souvenir d'Allah (dhikr) pour le coeur est comme l'eau pour le poisson. Quel serait l'état du poisson hors de l'eau ? Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyya
L'un de nos frères me dit : - Je ne suis rien. Je lui répondis : - Ne dis pas : je ne suis rien. Et ne dis pas non plus : je suis quelque chose. Ne dis pas : il me faut telle chose, et ne dis pas non plus : il ne me faut aucune chose. Mais dis : Allah ! et tu verras des merveilles. Al Darqawi
N'abandonne pas l'invocation (dhikr) Parce que tu n'y es pas présent à Dieu Car ta négligence de l'invocation est pire que ta négligence en elle Peut-être t'élèvera-t-Il d'une invocation faite avec négligence A une invocation faite avec vigilance Et d'une invocation faite avec vigilance A une invocation où tu deviens présent Et d'une invocation où tu es présent à une invocation où tu deviens absent à tout ce qui est autre que l'Invoqué. Ata-Allah Al-Iskandari - Hikam
Une nuit, un homme criait : “Allah” jusqu'à ce que ses lèvres devinssent douces par Sa Louange. Le démon lui dit : “O homme de beaucoup de paroles, où est la réponse “Me voici” -labbayka- à tous ces “Allah” ? Aucune réponse ne vient du trône divin. Combien de temps répéteras-tu “Allah” d'un air sombre ?” Ces paroles brisèrent le coeur de l'homme. Il se coucha pour dormir, et vit en rêve Khadir (*) dans la verdure qui lui dit : “Ecoute ; tu t'es arrêté de louer Dieu : pourquoi te repens-tu de L'appeler ? “Il répondit : “Nul 'Me Voici' ne me parvient en réponse. Je crains d'être repoussé loin de la porte”Khadir répliqua : “Non ; Dieu dit : “ton Allah” est Mon “Me voici” ; et cette supplication, cette douleur, cette ferveur de toi est Mon messager vers toi. Ta crainte et ton amour son le lasso qui saisit Ma grâce. Sous chaque “O Seigneur!” de toi est maint “Me voici!” de Moi” (Rûmi : Mathnavî, III, 189 et suiv.)
(*) Khadir est le maître spirituel par excellence, gardien de l'Eau de Vie, l'initiateur au-delà des formes que Moïse accompagne (dans la Sourate “La caverne”, Coran XVIII, 60). La verdure évoque la croissance spirituelle.
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