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Le programme d'aide d'urgenge aux victimes du VIH/sida
a
4 mars 2005 12:42
L'opportunité de réviser la loi de 2003 portant création
du
programme du président Bush relatif à une aide d'urgence aux victimes
du
VIH/sida a amené les membres de la sous-commission de la Chambre des
représentants chargée des activités à l'étranger à convoquer M. Randall
Tobias, coordonnateur de ce programme.

De l'avis de M. Jim Kolbe, républicain représentant l'Arizona, le
Congrès
n'en avait pas suffisamment débattu il y a deux ans, peu de temps après
l'appel urgent lancé par le président Bush en faveur d'une augmentation
de
l'aide des Etats-Unis aux pays durement touchés par le VIH/sida.

M. Kolbe et d'autres membres de la sous-commission ont fait valoir
leurs
préoccupations en ce qui concerne le niveau des contributions des
Etats-Unis au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et
le
paludisme. La loi interdit par exemple que les contributions
américaines
soient supérieures à 33 % du total des subventions reçues par le Fonds
dans l'année. M. Kolbe s'est posé la question de savoir si les autres
pays
ne comptaient pas trop sur une contribution des Etats-Unis qui
dépassera
400 millions de dollars rien que pour 2005.

« Je ne serais pas en faveur de changer ce critère », a répondu M.
Tobias,
ajoutant qu'il était très important d'encourager les autres pays
donateurs
à accroître leur appui financier au Fonds mondial et qu'il avait pour
sa
part recommandé à la secrétaire d'Etat, Mme Condoleezza Rice, de le
mentionner à chaque fois qu'elle en aurait l'occasion lors de ses
entretiens avec des dirigeants étrangers.

La loi de 2003 précise également la façon dont l'aide des Etats-Unis
doit
être distribuée aux 15 pays d'Afrique, des Caraïbes et d'Asie qui sont
ciblés par le programme. Elle prévoit que 55 % des fonds doivent être
consacrés au traitement et que, sur ces fonds, 75 % soient réservés à
l'achat et à la distribution de médicaments antirétroviraux et le reste
consacré au suivi des malades subissant un traitement.

Plusieurs parlementaires ont indiqué qu'il était, à leur avis,
préférable
de laisser le personnel chargé de la mise en œuvre des programmes sur
le
terrain prendre de telles décisions plutôt que les politiciens de
Washington.

« L'objectif du programme est de sauver des vies, non pas d'atteindre
des
pourcentages », a fait valoir M. Mark Steven Kirk, un représentant
républicain de l'Illinois, précisant que les pourcentages fixés en
matière
de décaissement sont devenus de plus en plus difficiles à respecter
étant
donné que les coûts des antirétroviraux diminuent au fur et à mesure de
l'accroissement de la production d'antirétroviraux génériques dans les
pays en développement.

Faisant remarquer que les pourcentages fixés n'avaient pas suscité de
problème la première année du programme, M. Tobias a dit néanmoins
qu'il
serait content d'avoir une marge de manœuvre un peu plus souple en ce
qui
concerne la façon de dépenser les fonds.

Pour l'année budgétaire 2006, qui sera la troisième année de
financement
du programme, le gouvernement Bush a demandé 3,2 milliards de dollars.
Il
a prévu de consacrer 15 milliards de dollars sur cinq ans à ce
programme
d'aide d'urgence afin notamment d'empêcher 7 millions de nouvelles
infections par le VIH/sida, d'appuyer le traitement de 2 millions de
malades et de venir en aide à 10 millions de personnes touchées par
cette
affection, notamment les enfants dont les parents en sont morts et les
enfants vulnérables.

Les quinze pays ciblés par le programme sont l'Afrique du Sud, le
Botswana, la Côte d'Ivoire, l'Ethiopie, le Guyana, Haïti, le Kenya, le
Mozambique, la Namibie, le Nigeria, l'Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie,
le
Vietnam et la Zambie.

Des études montrent que le taux de transmission du VIH/sida augmente
rapidement dans de nombreux pays et les membres du Congrès
s'interrogent
sur le bien-fondé d'une stratégie se concentrant seulement sur ces
quinze
pays.

« Donnons déjà à ce que nous faisons la chance de faire ses preuves »,
a
dit M. Tobias, ajoutant que tous les programmes financés par les
Etats-Unis étaient bien accueillis partout.

Il n'en demeure pas moins que les membres du Congrès tiennent à ce que
l'aide américaine soit utilisée à bon escient et qu'elle se traduise
par
des résultats positifs.

La responsabilisation et l'efficacité figurent en bonne place sur la
liste
des priorités attachées au programme, a assuré M. Tobias, qui a précisé
qu'il s'efforçait de garantir que les mécanismes appropriés étaient en
place pour assurer le suivi des activités des organismes qui reçoivent
des
fonds et fournissent les services.
signé : acharif moulay abdellah bouskraoui.
 
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