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MEMO DE LA PHILOSOPHIE ARABE...
M
17 juillet 2004 01:04


La philosophie arabe est due à des musulmans de maintes nations.
sa période de plus grande vitalité s'est étendue du IX e au XIV e siècle.

L'islam fournissait alors le contexte spirituel, et les grands penseurs étaient musulmans.

Mais les philosophes gardaient aussi l'indépendance d'une discipline séculière: fiers de perpétuer la tradition de la Grèce ancienne, ils fondaient leur recherche de la connaissance sur la raison et l'expérience naturelle.

Le Coran, quoique pénétré de pensée profonde, n'était pas un traité systématique.

Dans la nouvelle civilisation arabo-musulmane, les premiers systèmes de pensée élaborée ont été juridiques et théologiques; ils étaient consacrés aux questions pratiques et théoriques directement soulevées par les saintes écritures.

Les premiers théologiens ont mis sur pied la terminologie et les techniques de raisonnement serré, repris ensuite par les premiers philosophes arabes.

Dans le même temps, la science et la philosophie des Grecs tardifs étaient maintenues vivantes, au Moyen-Orient, par les savants chrétiens de Constantinople.

LA « MAISON DE LA SCIENCE >> :

C'est à Bagdad, au début du IX e siècle, que la philosophie se délivre de la théologie et des sciences coraniques: la pensée islamique s'appuie sur les modes d'interprétation et les cadres conceptuels de la culture grecque.

Sur l'initiative du calife al-Mamoun (813-833) est créée une «Maison de la science », où des générations de traducteurs offrent aux penseurs de langue arabe les textes majeurs de la philosophie antique, de la médecine, des mathématiques, sans oublier leurs nombreux commentateurs.

Voilà qui donne son style à la philosophie islamique jusqu'à nos jours: elle médite les questions métaphysiques du néoplatonisme et de la cosmologie de Ptolémée, dont elle tente de concilier l'enseignement avec celui du Coran.

LA TRADITION GRECO-MUSULMANE :

D'une part, c'est une philosophie fondée sur l'unité des systèmes de pensée de Platon et d' Aristote, symbolisée par la version arabe de Plotin, attribuée à tort à Aristote.

Ce malentendu va faciliter la vaste synthèse doctrinale qui culminera dans l'œuvre d'Avicenne (Abou Ali al-Husayn ibn Sina, 980-1037).

D'autre part, c'est une philosophie prophétique. Cela veut dire que la même vérité révélée par l'ange Gabriel au prophète Mahomet est révélée aux philosophes par une émanation de Dieu qui prend le nom d' «intellect agent».

Ainsi les philosophes reçoivent-ils une illumination dont la source est la lumière divine, séjournant dans le verbe divin.

Tandis que le langage prophétique est fait de récits et de commandements, l'illumination philosophique conduit l'âme à découvrir les causes efficientes, formelles, matérielles et finales qui expliquent le monde créé.

Contrairement à la philosophie occidentale moderne, la philosophie islamique ne considère pas la raison comme le libre examen des choses, mais comme l'ouverture à des vérités intelligibles, conceptuelles, qui ne diffèrent pas de celles que les prophètes ou les imams du chiisme ont reçues de Dieu.

Ainsi, la «philosophie» était conçue en termes plus larges que dans la tradition analytique moderne; elle incluait de grandes questions scientifiques.

On ne la distinguait en fait des sciences «régulières» qu'en raison de son intérêt pour les principes généraux de la connaissance plutôt que pour les détails.

La méthode de raisonnement était la logique syllogistique d'Aristote.

Quant à l'étude de la philosophie, elle était censée avoir un objectif pratique sérieux: l'obtention du bonheur pour l'individu et la société, par l'application de la sagesse à la vie: comprendre l'univers et la place de l'homme dans celui-ci, afin de choisir le meilleur mode de vie possible.

LA HIERARCHIE DES UNIVERS :

Le premier objet de cette illumination de l'âme est la hiérarchie des univers: notre monde sensible renvoie, comme à son modèle, au monde de l'âme, qui reproduit à son tour le monde des intelligences.

Ce monde supérieur est celui des essences des existants, et il exprime la nécessité de l'être divin. Le monde de l'âme comprend les âmes cosmiques - qui président aux mouvements des sphères célestes concentriques - et celles qui animent les végétaux, les animaux et les hommes.

Les âmes sont dotées de facultés de plus en plus riches. Les hommes peuvent posséder une âme dont l'intensité est plus ou moins vive, selon qu'elle est plus ou moins pure et instruite.

Enfin, le monde des corps naturels se divise en deux régions: celle des corps éternels (les sphères célestes) et celle des corps périssables.

L'illumination philosophique a donc un autre objet que la révélation de la hiérarchie des univers: elle transforme ce savoir en un salut personnel.

L'idéal de l'âme qui doit prendre soin d'elle-même est l'union avec l' «intellect agent», c'est-à-dire avec la pensée éternelle de Dieu.

Pour Averroès (Abou al-Walid Muhammad ibn Ahmad ibn Muhammad ibn Ruchd, 1126-1198), cette union est moins une pérennisation de l'âme individuelle que le retour de celle-ci à l'universalité de l'intelligible; le plus grand des philosophes arabes d'Andalousie doit par ailleurs sa renommée à ses commentaires d'Aristote qui furent, plus tard, la source principale de la renaissance scolastique dans les universités d'Occident.

SPECULATIONS METAPHYSIQUES :

Le premier philosophe arabe, Abou Youssouf Yaqoub ibn Ishaq al-Kindi (mort en 867), montre quelque indépendance par rapport aux Grecs.

Il soutient, par exemple, que le monde a été créé à partir du néant et qu'il n'est pas éternel. On relève la même indépendance d'esprit chez d'autres philosophes des débuts, tel Razi ou Rhazès (Abou Bakr Ibn Zakariyya al-Razi, vers 860-923) qui conteste Aristote sur plusieurs points.

Le corps de la tradition gréco-musulmane est établi par Alfarabius (Abou Nasr al-Farabi, vers 870-950), avant d'être systématisé par Avicenne. Al-Farabi est plus rationaliste et plus aristotélicien, Avicenne tend à la mystique et au néo-platonisme; leurs successeurs proposeront encore d'autres variantes.

Il est toutefois possible de donner un aperçu unifié de cette tradition.

La plus haute branche de la philosophie était la métaphysique.

Rompus à la théologie, les philosophes arabes concevaient plus clairement qu'Aristote la distinction entre l'essence et l'existence, et comprenaient que rien, dans un concept ordinaire, n'implique l'existence ou la non-existence de ses instances.

Avicenne y voyait une preuve de l'existence de Dieu: il doit y avoir une essence qui ne soit pas logiquement contingente, mais nécessaire en elle-même, afin de garantir (octroyer) l'existence à toutes les autres essences.

La philosophie naturelle incluait la cosmologie, la physique générale et la psychologie. L'univers est constitué de formes éternelles et de matière éternelle.

Leurs combinaisons sont immuables dans l'empyrée des étoiles et des anges, mais modifiables dans la sphère sublunaire où se trouve la Terre.

L'homme se compose d'un corps mortel et d'une âme dont la partie la plus subtile - l'âme - est immortelle en un certain sens (entendu de diverses façons par les différents philosophes).

La «psychologie» aristotélicienne de l'intelligence, telle qu'élaborée par les commentateurs grecs tardifs, fut reprise et prolongée.

L'intelligence passive - ou potentielle ou matérielle - de l'homme reçoit une «information» par illumination de l'intellect actif qui se situe en dehors de l'individu et se rattache à la sphère de la Lune.

MORALE ET POLITIQUE :

La philosophie reprit à son compte la vocation spirituelle de l'islam.

Contre ceux qui pensaient que la vie culturelle devait se maintenir dans les sages limites de l'obéissance à la loi religieuse, les philosophes musulmans ont affirmé l'indépendance de la spéculation et du salut par les seules voies de l'intelligence éclairée.

Ils ont aussi créé un discours autonome sur les questions morales, et ce à partir d'une fusion originale entre la tradition d'Aristote, les données anciennes de la sagesse persane et de l'éthique arabe, mais aussi de toute une réflexion sur les devoirs des princes et la fonction de l'Etat.

Devant la ruine du califat, consommée par l'invasion mongole, les philosophes chiites, en particulier dans l'Orient musulman, ont cherché à retrouver l'inspiration platonicienne et à réincarner le roi-philosophe dans la personne du Guide attendu.

Cette méditation éthique et politique inspire aussi l'entreprise immense d'Ibn Khaldoun (1332-1406); ses Prolégomènes à l'histoire universelle veulent fonder une science nouvelle, portant sur l'ensemble de la civilisation.

La critique religieuse et les synthèses nouvelles

Cette «philosophie de la pérennité» a été critiquée comme non islamique par les théologiens, spécialement par Abou Hamid al-Ghazali (1058-1111), qui s'attaqua plus spécialement à trois doctrines: l'éternité du monde, la connaissance par Dieu du seul universel (et non des accidents), et le refus de la résurrection de la chair.

La tâche principale de la défense revint à Averroès qui arguait que si l'on comprenait correctement Aristote et le Coran, il n'y avait pas de désaccord entre eux.

Les générations suivantes de philosophes musulmans divergèrent de la tradition centrale gréco-musulmane en suivant des tendances différentes. Averroès chercha à revenir à l'Aristote des origines.

Ibn al-Arabi (1165-1240) mêla le mysticisme intellectuel à l'islam, en considérant l'homme comme le plus haut reflet de la nature divine, et Mahomet comme l'homme le plus parfait.

Les théologiens musulmans adoptèrent les techniques philosophiques de raisonnement et d'analyse, sans abandonner toutefois leur approche traditionnelle et leurs doctrines; c'est la conception du monde qu'avait Ibn al-Arabi qui eut l'influence la plus profonde sur la pensée arabo-persane des derniers siècles prémodernes.

Des philosophes juifs s'exprimèrent en arabe en même temps que les musulmans - en Espagne surtout -, et beaucoup de musulmans subirent leur influence.

Les problèmes d'harmonisation entre la philosophie grecque et le judaïsme étaient de même nature et l'on relève de remarquables parallèles entre les solutions de Moïse Maïmonide (1135-1204) et celles d'Averroès.

LA TRANSMISSION AU MONDE :

Lorsque les études philosophiques renaquirent dans l'Europe chrétienne du XII e siècle, l'Occident récupéra les grands textes de la philosophie grecque par l'intermédiaire de leurs versions arabes.

On se hâta de les traduire en latin, avec les résumés et les commentaires qui les accompagnaient; on traduisit aussi, dans la foulée, quelques œuvres de la philosophie arabe; Avicenne, Averroès et Maïmonide exercèrent ainsi une grande influence sur la pensée médiévale.

Une bonne partie de la philosophie arabe médiévale est restée d'un grand intérêt: résumés intelligents de la pensée grecque, vastes synthèses de philosophie et de mysticisme, grande controverse entre al-Ghazali et les philosophes, tentatives d'harmoniser la philosophie et la religion révélée.

La philosophie islamique reste aujourd'hui vivante, surtout en Iran (Ispahan, Qom, Kerman).

HISTOIRE DE SAVOIR.......lolllllllllllllllllllllllllllllll
e
17 juillet 2004 01:10
les occidentaux ont fait copier /coller à notre philo

walou
M
17 juillet 2004 01:24
LA SCIENCE ARABE

La grande période de la science arabe se situe au Moyen Age, entre la fondation de Bagdad en 762 et la fin du XIV e siècle.

Elle naît au milieu du VIII e siècle sous les Abbassides, qui, avec les arts, en favorisent le développement.

Astronomes, mathématiciens, médecins et philosophes vivent souvent dans les cours princières, et toute entreprise culturelle ou scientifique bénéficie des subsides du pouvoir: le mécénat sera le mode de fonctionnement institutionnel de la science arabe médiévale.

Science qui, au demeurant, est loin d'être exclusivement le fait d'Arabes proprement dits: certains savants sont, suivant les époques et les zones d'influence, turcs, kurdes, persans, andalous, etc.

De même, elle n'est pas non plus exclusivement islamique: si la majorité de ces savants étaient musulmans, cependant certains étaient juifs ou chrétiens.
En définitive, c'est d'abord la langue qui unifie tout le monde arabe médiéval, de l'Atlantique à l'Iran.

POSITION DANS L'HISTOIRE DES SCIENCES :

Jusqu'au IX e siècle, les savants arabes vont se contenter, comme les moines européens, de traduire les textes des Anciens.

Ils traduisent les œuvres majeures de la science grecque, les assimilent, mais les enrichissent assez peu, exception faite d'apports assez notables en mathématiques et en astronomie, lesquels sont cependant redevables à la traduction de certains textes indiens.

Après le temps des grandes traductions arrive, au IX e siècle, celui d'une science proprement arabe représentée par al-Kharezmi, mathématicien et astronome, et al-Kindi, philosophe et géomètre.

D'abord limitée à la Mésopotamie, elle s'étend progressivement, à partir du X e siècle, au pourtour méridional du Bassin méditerranéen et en Espagne.

A partir du XI e siècle, et jusqu'au XIV e siècle, une activité scientifique notable se développe dans des villes comme Bagdad, Le Caire et Kairouan ou, pour l'Espagne, Cordoue, Séville et Tolède.

En Espagne, peu à peu reconquise par les chrétiens, de nombreux contacts vont se nouer entre la culture arabe et la culture chrétienne.

Une bonne partie de ce que les savants avaient acquis de la science et de la philosophie grecques, et une partie non moins importante de ce qu'ils bâtirent à partir de cet héritage, ont été transmises à l'Europe, au XII e siècle, par des traductions faites en latin à partir de l'arabe.

La science arabe assura ainsi le relais et la «continuité» de la science occidentale, au début comme à la fin de la période médiévale.

Les noms de Djaber ibn Hayyan (chimie et alchimie), Mohammad ibn Moussa al-Khowarezmi (algèbre), Fakhr al-Din al-Razi dit Rhazès ( médecine), Abou 'Abd Allah Mohammad ben Djaber ben Sinan al-Battani (astronomie), Avicenne (physique et médecine), al-Zarqali (astronomie et géographie) et Ibn al-Hattham dit «Alhazen» (optique et mathématiques) s'intègrent à la tradition intellectuelle occidentale tout autant qu'à la culture arabo-iranienne. Leurs œuvres ont joui d'un grand prestige en Europe, jusqu'à la fin du XVII e siècle.

L'INFLUENCE GRECQUE ET INDIENNE :

Pour l'essentiel, la science arabe est toujours restée grecque de caractère.

Mais la science hellénistique, parente directe de la science arabe, avait incorporé des éléments orientaux.

Plusieurs de ces éléments ont trouvé leur place directement dans la science arabe, comme le zéro et son utilisation dans le calcul, les chiffres dits «arabes» et certaines techniques trigonométriques et astronomiques - tous éléments venant de l'Inde.

Cet enrichissement mutuel des idées grecques et indiennes explique les progrès importants accomplis dans les domaines de l'arithmétique, de l'algèbre et de l'astronomie, mais aussi certains résultats obtenus par les Arabes et qui n'ont pas leur origine dans la science antique des Grecs.

Reste que, pour les savants médiévaux qui écrivaient en arabe, les Grecs représentaient l'autorité suprême: Euclide, Archimède et Apollonios de Pergé pour les mathématiques; Ptolémée pour l'astronomie; Gallien et Hippocrate pour la médecine.

Cela ne signifie pas que les savants de l'islam médiéval furent de simples suiveurs.

La civilisation islamique produisit un bon nombre de savants originaux - souvent d'origine iranienne - indépendants et doués d'un grand esprit critique, tels que al-Razi, al-Massoudi, al-Birouni et Alhazen.

Mais leurs innovations dans les domaines de l'observation astronomique, de l'expérience médicale clinique et même de l'optique - science à laquelle Alhazen imprima un tournant décisif - ont été introduites dans le cadre général d'anciennes disciplines grecques ou d'après des modèles grecs; les critiques ont également été formulées selon les termes forgés par les fondateurs grecs.

La science arabe n'a pas engendré de révolution scientifique comparable à celle que connut l'Europe aux XVI e et XVII e siècles.

Mais l'idée selon laquelle la contribution islamique se serait bornée à préserver puis à transmettre l'héritage scientifique de l'Antiquité à l'Europe n'est que très partiellement exacte.

A côté de ce passage de relais, pour un héritage qu'ils avaient maintenu vivant par leur enthousiasme et par leur participation active, les savants arabes ont également apporté des résultats substantiels entièrement de leur cru.

POSITION DANS LE MONDE ISLAMIQUE :

Le rôle de la science arabe dans la civilisation islamique n'est pas aisé à définir.

On ne saurait maintenir que «les sciences rationnelles des Anciens» - par opposition aux «sciences islamiques» de l'exégèse coranique, des traditions, de la jurisprudence, etc. - ne sont jamais devenues parties intégrantes de la civilisation islamique: les sciences rationnelles ont vigoureusement prospéré en islam pendant presque quatre siècles.

Bien qu'elles n'aient jamais fait partie des cursus officiels de l'éducation officielle, nous savons qu'elles étaient résolument encouragées - et pas simplement tolérées - par les souverains musulmans, qu'ils fussent sunnites ou chiites.

Le problème du degré de pénétration des idées dérivées de la science et de la philosophie grecques dans les différentes classes et catégories de la société islamique ne saurait avoir de réponse uniforme pour toutes les périodes de son histoire.

L'élite cultivée de Bagdad, au X e siècle, par exemple, avait une bonne connaissance de la philosophie grecque; elle utilisait les méthodes grecques d'argumentation.

Certains de ceux qui faisaient leurs humanités en grammaire et en rhétorique étaient marqués, dans leurs recherches, par leur dépendance vis-à-vis de la logique aristotélicienne.

La théologie islamique adopta la dialectique et la terminologie grecques dès son origine ou presque.

Même le théologien orthodoxe al-Ghazali, qui soupçonnait que les sciences astronomiques et mathématiques avaient une influence pernicieuse, épargnait la logique grecque dans ses attaques, car il la considérait comme une étude propédeutique essentielle pour maîtriser la jurisprudence et le droit canon islamiques.

Avant comme après le temps d'al-Ghazali, l'astronomie fut même proclamée au service de l'islam - parfois par des fonctionnaires chargés du calendrier musulman, dans les grandes mosquées - parce qu'elle fournissait la preuve de l'unicité de Dieu (article fondamental de la religion musulmane), de sa perfection et de sa sagesse.

Des tentatives furent conduites pour concilier la philosophie rationnelle - dont les mathématiques et l'astronomie faisaient partie - et la religion islamique.

Parmi les plus notables de ces tentatives, spécialement influentes dans les cercles chiites, il convient de mentionner les Epîtres des frères de pureté (ou «de Sincérité»), composées au X e siècle.

Bien que ces tentatives aient généralement échoué, il serait erroné de conclure de cet échec à une condamnation des modes helléniques de pensée. A l'instar du philosophe Abou Ya'qoub Ishaq ibn Ahmad al-Sidjzi, dit Al-Sedjestani (X e siècle), certains de ceux qui n'avaient aucun intérêt pour ces conciliations étaient des amis sincères de la science hellénique tout autant que des musulmans convaincus et pratiquants.

Au cours de la période finale de stagnation, seules les notions élémentaires d'astronomie et d'arithmétique restèrent enseignées pour des usages religieux limités: traitement des problèmes d'héritage, établissement du calendrier musulman, détermination de la direction de La Mecque.

LES MATHEMATIQUES :

Ibn Musa al-Kharezmi inaugura, au début du IX e siècle, un renouveau de l'algèbre. La manière est toujours rhétorique; l'algèbre arabe ne comporte pas de symboles, mais, par rapport à celle des Grecs, les algorithmes de calcul - du nom même du savant - se multiplient, notamment pour les extractions de racines carrées et cubiques ainsi que pour les calculs approchés.

Cette algèbre s'inspire certes beaucoup de l'algèbre géométrique de Diophante, traduite dès le X e siècle, mais, chez la plupart des mathématiciens arabes, elle se dégage peu à peu de la géométrie et devient une pratique autonome.

D'autres questions sont également développées. Ainsi les frères Banû Musa, bien connus pour leurs recherches en mécanique, s'attachent à l'étude de la mesure des figures planes et sphériques.

La construction des figures coniques ainsi que le problème des parallèles, en rapport avec le postulat d' Euclide, ont suscité également de multiples travaux.

L'ASTRONOMIE :

Hormis quelques dissidents, les Arabes demeurent fidèles au paradigme ptoléméen: Terre immobile; système de sphères; combinaisons de cercles pour expliquer les mouvements des planètes, de la Lune et du Soleil.

Toutefois, grâce au bénéfice non d'une meilleure précision mais du temps qui s'est écoulé depuis Ptolémée, ils corrigent certains paramètres de son système, notamment la constante de précession des équinoxes.

Ils sont aussi des calculateurs avisés de tables astronomiques et d'habiles constructeurs d'instruments de précision, tel l'astrolabe.

LES SCIENCES PHYSIQUES :

Le terme physique ne doit pas être compris dans son sens moderne.

Il correspond ici à un ensemble de disciplines encore assez mal différenciées et portant essentiellement sur des questions de mécanique (statique et hydrostatique) et sur l'optique.

Les études de mécanique portent principalement sur la détermination des centres de gravité, et des conditions d'équilibre, ainsi que sur l'usage de la balance.

Ces travaux prolongent en particulier les recherches d'Archimède sur le centre de gravité et d'une façon générale sur les questions de statique.

Sont également envisagés dans ce même champ de la mécanique ce qui concerne l'élévation des poids au moyen de machines ainsi que la transformation des mouvements.

Les Mécaniques de Héron d'Alexandrie sont traduites par Qusta ibn-Luqûa, et les Banû Musa apportent d'intéressantes contributions à l'élaboration des machines simples ainsi qu'à l'étude des machines hydrauliques.

L'importance et la richesse des travaux dans le domaine de l'optique est tout à fait remarquable.

Si le nom d'Alhazen est bien connu par son œuvre principale, le Kitab al-Manazir, qui a exercé une influence déterminante sur le développement de l'optique jusqu'au XVII e siècle - une traduction latine de l'ouvrage est donnée en 1672 en l'associant aux écrits de Witelo, qui seront repris plus tard par Kepler -, il importe également de rappeler le nom d'Ibn Sahl (X e siècle), qui énonce sous la forme d'un rapport géométrique la loi de la réfraction, et celui de Kamal al-din al-Farisi qui, prolongeant les travaux d'Alhazen, donne une très belle théorie de l'arc-en-ciel et des réflexions dans une sphère cristalline.

LES SCIENCES NATURELLES ET MEDICALES :

En géologie, science demeurée au stade embryonnaire pendant tout le Moyen Age, les Frères de la pureté (Akhwan el-Safa), auteurs, au X e siècle, d'une Encyclopédie, ou Avicenne, au XI e siècle, proposent des hypothèses concernant l'orogenèse, c'est-à-dire la formation des montagnes.

D'autre part, seuls les Arabes s'intéressent aux minéraux d'un point de vue scientifique.

En botanique également, ils continuent à étudier les plantes, mais à des fins uniquement pratiques.

Même démarche en agronomie: la valeur agricole de certaines régions, surtout d'Espagne, est accrue par des travaux d'irrigation.

Enfin, alors que la médecine occidentale est empreinte de magie et d'astrologie, la médecine arabe garde un caractère expérimental proche de la médecine grecque par les méthodes et les principes (importance de l'observation) ou de la médecine indienne par l'utilisation qu'elle fait de sa pharmacopée.




( vous avez tout lu,,,,alors vous avez beaucoup de courage ....) je suis fier de vous ,,,,,,lolllllllllllllllllllllllllllllllllllll
17 juillet 2004 04:12
ina al fata man ya9oulou ha anada,laîssa al fata man ya9oulou kaana abi.

:o
i
idi
17 juillet 2004 13:03
malcom, sir allah yerhem al walidine
wallah

s
17 juillet 2004 13:53
Petit Prince !!!!

Attention à la déchéance !

Fouteur de troubles et inculte tu es et tu le resteras si tu ne changes pas ta façon de voir les choses !
Respecte d'abord les autres pour te faire respcter ! Tu ne vas et ne lis jamais plus loin que les titres des sujets on dirait !
Tu ne réponds jamais aux problèmes et questions du fond. tu es superficiel et tu dénatures tout par tes réponses simplistes à 2 sous !
Redeviens mûre et ne sois pas capricieux ! les caprices des adultes ont des limites !!!
Tu es sûr que tu es un adulte ???
Le portail n'est pas fait pour les gamins !
ne le prends pas mal et ne pleurniche pas, je ne te fais la morale que parce que je voudrais te voir t'épanouir dans ta vie qui restera misérable tant que tu ne changeras pas radicalement et vite !



Message edité (17-07-04 13:54)
m
17 juillet 2004 17:33
idismiling smiley,

>>>>>>pour une fois sur ce forum quelqu'un a réussi à me toucher au plus profond de moi même

A ce que je sache samy_one ne te repondais pas:p. Pourquoi tu sombres dans la depression alorssad smiley?!


samy_one repondais a amir si tu fais vue en arborescence. [d'ailleurs je ne vois pas ce que amir a dit de mal...]
s
17 juillet 2004 18:20
Calme toi "IDI"

Tu as été injuste !

Il faut me relire et tu comprendras ! Ce n'est pas contre toi que j'ai répondu dans mon post !!!! Le petit prince c'est AMIR ...
J'assume ce que j'ai écrit car je le crois et je crois ce que j'ai dit. Permets moi au moins de dire ce que je pense.
J'ai trouvé désolant que le rikiki prince te réponde que tu es prétentieux :

Il t'a écrit :
"Inna al fata man yakoulou ha anada laysa al fata man yakoulou kana abi"

Si tu crois toujours que c'est envers toi que j'ai dirigé ma réponse, alors 1000 excuses.

Et c'est moi qui dois encaisser MALCOLM ???????
i
idi
17 juillet 2004 18:48
smeh li bezzzzzzzzzzzaf wallah, rah c pq je lis meme pas les interventions de notre ami tu vois, donc j pas su à ki tu répondais en voyant ton message en dessous du mien j cru k cté pour moi!!! voilà
donc réexcuse, mé entre nous je trouvais bizarre ta réponse, quant au petit prince et compagnie, figure toi je li mem pas leur messages!! c mauvais pour l'estomac!!
i
17 juillet 2004 19:23


>>>>"quant au petit prince et compagnie, figure toi je li mem pas leur

messages!! "



Votre segneurerie est injuste.smiling smiley

 
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