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L'éducation de l'enfant
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24 octobre 2010 18:31
L'éducation de l'enfant

Ayyûb Ibn Mûsâ a rapporté d'après son père et son grand-père que le Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui) a dit :

« Jamais un père n'a fait à son enfant meilleur présent qu'une bonne éducation »
[ Rapporté par At-Tirmidhî ]

Ce hadith fait partie des merveilles des sagesses prophétiques. Car l’homme a besoin de s'éduquer tout comme il a besoin de se nourrir, car si le corps ne se développe que s'il est nourri, de même l'âme (Nafs) ne se purifie ni n'atteint la perfection que si elle se pare de bons caractères ; d'où le besoin de l'éducation.

Indubitablement, les enfants d'aujourd'hui sont les hommes de demain ; aussi, autant les parents prendront soin de les élever et de les éduquer en leur apprenant les règles de politesse, autant plus tard, une fois âgés, ils récolteront les fruits de cette bonne éducation, leurs enfants s'occupant d'eux et les aidant lorsque nécessaire.

L'état de la société est tributaire de celui des enfants; lorsque ceux-ci sont pieux, la société l'est aussi; par contre lorsqu'ils sont corrompus, cela se répercute sur la société. Du reste, la mauvaise éducation ainsi que la négligence des jeunes les abandonnant à la mauvaise fréquentation sont la source de la criminalité qui attente à la sécurité de la société.

L'éducation des enfants passe par deux phases : l'éducation familiale et l'éducation scolaire.

La première représente le socle sur lequel s'établit la deuxième. Aussi, les parents sont tenus d'être attentifs à l'égard de leur enfant dès son bas âge, car l'éducation s'apparente à la plantation d'un arbre : si le paysan ne l'irrigue pas régulièrement, celui-ci risque de se faner, s'il ne le redresse pas lorsqu'il n'est pas droit, son tronc grandira déformé et s'il le néglige jusqu'à devenir dur, il ne pourra le redresser que difficilement, comme le confirment ces paroles poétiques :

Les branches, si tu les redresses, se redresseront.
Mais le bois sec, jamais tu ne pourras le redresser.


L'enfant est à l'image de son père ou, comme le dit le proverbe arabe, le secret de celui-ci. Par nature, il l'imite ; aussi, le meilleur moyen de l'éduquer consiste, pour le père, à ne jamais accomplir devant lui ce qu'il n'aime pas le voir faire et à ne pas proférer des propos inconvenants. Bref, le père doit être pour son enfant un bon modèle.

L'imam Al-Ghazâlî affirme avec justesse que «L'enfant est un dépôt confié aux parents par Dieu; son coeur est une perle précieuse brute, ne portant ni inscription ni image. Mais il est prédisposé à porter toute gravure et à se diriger là où on le dirige ; si on l'accoutume et si on lui enseigne le bien, il le pratiquera, il sera alors bienheureux dans ce bas-monde et dans la vie dernière, et ses parents, son maître et son éducateur auront la même récompense que lui. Si, au contraire, on l'habitue au mal et qu'on le néglige, comme on agirait avec une bête, il sera malheureux et périra; la responsabilité de sa déviation incombera à celui qui en a la charge. »

Participent des bons caractères que les parents doivent imprimer dans l'esprit de leurs enfants, l'attachement à l'Islam et l'observance des règles de politesse et des vertus prônées par lui. En effet, l'Islam ordonne aussi bien l'équité, la bienfaisance, la bonté envers les père et mère, les proches et les voisins, que la sincérité et la fidélité envers les gens. L'Islam interdit, par ailleurs, les actes immoraux, le blâmable, l'orgueil, l'hypocrisie ainsi que toutes les actions mauvaises.

D'une somme de recommandations sublimes et utiles que fait Alî Ibn Abî Tâlib à son fils Al-Hussayn , nous citerons ici les fragments suivants :

Ô mon fils ! Je te recommande la crainte de Dieu dans l'indigence comme dans l'aisance, de dire la vérité dans le contentement comme dans l'emportement, d'observer la rectitude dans le manque comme dans la fortune, d'être juste avec ton ami comme avec ton ennemi.

Ô mon fils ! Celui qui a conscience de ses défauts, se détourne des défauts d’autrui ; celui qui est dépourvu de la parure de la crainte révérencielle, nul vêtement ne peut cacher sa nudité; celui qui se contente de ce que Dieu lui destine ne s'attriste point pour ce qu'il rate; celui qui se sert de l'épée périra par l'épée, celui qui creuse pour son frère un fossé pour l'y faire tomber, y tombera lui-même ; celui qui divulgue les défauts d'autrui, verra les défauts des siens se dévoiler ; celui qui oublie son propre péché s'étonnera des péchés des autres; celui qui s'infatue de son opinion s'égarera; celui qui s'en remet à sa seule raison, trébuchera ; celui qui prend les gens de haut, Dieu l'humiliera; celui qui fréquente les savants sera respecté et considéré; celui qui hante les vils, s'avilira; celui qui est grossier, sera injurié; celui qui s'engage sur la voie du mal, s'exposera à l'accusation; celui qui plaisante, récoltera le mépris; celui qui s'adonne à une chose, en sera caractérisé ; celui qui parle trop, multipliera ses écarts ; celui qui multiplie ses écarts, perdra sa pudeur ; celui qui perd de sa pudeur, perdra de son scrupule ; celui qui perd de son scrupule, verra son coeur périr; celui qui voit son coeur mourir, se verra précipiter en Enfer.

Ô mon fils ! Il n'est de meilleur legs que l'éducation ni de meilleur compagnon que le bon comportement; le salut réside dans dix qualités : neuf consistent à se détourner de tout ce qui n'est pas rappel de Dieu, la dixième à se détourner des sots.

Ô mon fils ! La cupidité est la clé de l'épuisement, la monture de la peine et ce qui fait succomber aux péchés ; celui qui s'engage dans les affaires sans envisager leur issue, s'exposera aux malheurs ; la réflexion, avant l'action, épargne les remords; celui qui vérifie les différentes opinions, se rend compte des lieux de l'erreur.

Ô mon fils ! Quel mauvais viatique pour la vie ultime que l'inimitié envers les gens ! Heureux celui qui voue à Dieu son action et sa science, son amour aussi bien que sa haine pour ce qui est détestable à Dieu, son don ainsi que son abandon, ses paroles et son silence, ses actes et ses dires. »


[ D'après « Tuhaf Al-'Uqûl 'An AI Ar-Rasûl » Abu Muhammad Al-Hasan Ibn ' Alî Ibn Al-Husayn Ibn Chu'ba Al-Harrânî ]

Source : [sajidine.com]
 
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