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R.M.E : L'autre face de la vie de l'émigré
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27 août 2004 21:31
Cet article de Malik Anouar, livré à la rédaction d'Al Bayane, à la veille de la Journée Nationale du Migrant, relate les désagréments que vivent les émigrés au Maroc. Ceci étant toutes les propositions et points de vue des lecteurs désireux de participer à ce débat initié par notre journal sont les bienvenus.
Le retour des RME, est-il toujours souhaité ou refusé ? Telle est la question qu'on se pose dans nos milieux à l'approche de l'été. Qu'elle soit positive ou négative, la réponse serait hâtive mais la réalité en est une autre.
Chaque retour des émigrés apporte un flot de questions ambiguës et chacun émet des réponses selon son vécu et surtout son entourage.
Si la première et la deuxième génération s'efforcent, par tous les moyens, de garder le contact avec leur pays et leur (s) villes (s) natale (s) pour ne pas couper les ponts, dit-on toujours, pour la troisième c'est un choix pour certains mais imposé pour d'autres, surtout les mineurs qui ne disposent pas encore de leur indépendance matérielle.
Nés ou grandis dans le pays d'accueil où ils ont le choix et la liberté régis par une loi qui les protège des services et réprimandes des parents, certains jeunes émigrés, n'arrivent pas à se libérer de certains acquis qui les mettent en conflits continus avec leurs entourages une fois de retour au Maroc.
"Nous ne sommes pas contre cette liberté des choix mais nous sommes dans un pays musulman et certains comportements des émigrés sont provocateurs. D'abord, il y a cette façon de s'habiller surtout chez les filles, qui est exaspérante, intolérable dans une famille conservatrice qui les refuse, puis cette conduite envers les parents qui sont de moins en moins respectés par leurs enfants" nous confie Ali un jeune étudiant de 20 ans vivant à Paris.
L'éducation subie à l'étranger n'est pas tout le temps adéquate à celle reçue ici par les parents, ce qui met toujours ces derniers en conflits avec leurs enfants qui prennent les remarques ou les conseils de leurs parents pour des interdictions ou ingérence dans leur vie privée. D'où naissent certains malentendus dans les foyers surtout qu'on veut seulement les rappeler à l'ordre et au respect des autres : "Je n'arrive pas à comprendre pourquoi mes parents changent de comportement envers nous une fois au Maroc. Nous sommes tout le temps objet d'interdiction continue surtout quand nos proches interviennent pour nous faire des remarques allant jusqu'à toucher à notre vie privée" nous confie Reda (23 ans) ouvrier agricole.
Ces conflits prennent une grande ampleur quand les émigrés n'ont pas de domicile personnel et viennent passer les vacances chez les membres de la famille "j'ai toujours sommé mon fils de bien contrôler ses enfants ou de ne pas les ramener sous mon toit. Je ne peux tolérer l'habillement indécent de ma petite fille de 16 ans presque nue, ou son comportement envers ses parents ou de me traiter de "Chibani" à l'esprit tordu" nous confie un grand-père de 60 ans bouleversé par le comportement scandaleux de ses petits-fils.
La vie que mènent les jeunes émigrés dans leurs pays d'accueil diffère de celle vécue par leurs parents, et la liberté et les lois qui les protègent de toute intervention parentale punitive, accentue bien ses différends entre les enfants et leurs parents encore plus avec leurs familles au Maroc.
"Si j'avais le choix, je ne passerais que deux ou trois jours et partir ailleurs, malheureusement je n'ai pas cette indépendance matérielle me permettant de jouir entièrement de ma liberté. De ce fait, je subi les interdictions des parents et les remarques des autres car je n'ai aucune autre alternative à prendre et j'ai hâte de retrouver mon pays d'accueil où je me sens plus libre, plus protégée et maîtresse de mes choix" nous confie une jeune fille de 17 ans, étudiante en journalisme à Toulouse.
Les difficultés rencontrée par les jeunes de la troisième génération sont nombreuses, en Europe, ils sont victimes de l'intégration parfaite (le racisme) et au Maroc, ils sont victimes des règles de la société. Ailleurs ou ici, l'intégration ou le respect de l'entourage, étouffent ces jeunes condamnés parfois à subir et parfois à se révolter. Toutefois une question (interrogation) s'impose : "se comportent-ils vraiment librement ailleurs comme ils le font ici ?".
Ce que nous venons d'écrire, n'est qu'un échantillon d'une vie compliquée de l'émigré.

[www.albayane.ma]

lahcen
h
hmb
27 août 2004 22:00
Salut Lahcen,

C'est Le choc des cultures, et le manque de communication dans le royaume
du Maroc un pays arabo-musulman. j'approuve le courage des jeunes moi même j'ai des filles elles sont libres pour les tenues.

HANNOU
K
27 août 2004 22:26
Le choc des cultures peut-être, mais il y en a marre des articles de presse qui rendent les immigrants et maintenant, leurs gosses résponsables de tous les maux du Maroc...

Il y en a qui voit la paille dans l'oeil de leur voisin mais ne voit pas la poutre dans le leur !!!

Le Kaiser vous salue bien !
s
28 août 2004 03:07
salut à tous,

on pourrait dire que la jeune fille citée ne prendra plus ses vacances au Maroc une fois qu'elle sera adulte

c'est déjà le cas pour bcp de filles et garçons qui ont grandi entre-temps

mais où qu'on aille, il faut s'adapter et ça on l'apprend tôt ou tard

subir l'ultra-libéralisme ou le conservatisme religieux, chacun fait son choix

je dirais qu'on manque cruellement d'éducation aux voyages, à la découverte du Monde et ce surtout dans la Communauté
28 août 2004 10:10
D'accord avec toi
A
28 août 2004 15:08
Salut à tous,

je suis d'accord avec vous. Si on ne veut pas couper les ponts avec notre pays d'origine, la seule solution est de ne pas dépasser le délai d'une simple visite de courtoisie chez la famille marocaine, car après chacun empiète sur l'espace vital de l'autre, et ça donne les résultats dont vous avez parlé précédemment.
Malheureusement cela demande d'être largement indépendant, familialement et fincancièrement. Ou alors s'abstenir d'aller au Maroc...quel dilemne!



Message edité (28-08-04 20:29)
k
28 août 2004 15:41
il faut pas generaliser....je connais 1 famille des immigres wallah les filles kayhachmou plus que les filles qui sont nees et grandi au maroc.....ils sont riafa....peut etre c ca la raison....je sais pas......

s
28 août 2004 15:52
- la vulgarité n'a pas de frontière et n'épargne que les vaccinés

- le vaccin, encore une fois, est une éducation dès la petite enfance

Se renvoyer la balle à chaque fois, entre ici et là-bas,c'est pas la solution.

Certains comportements sont dus soit à l'ignorance soit à la naïveté.

Je viens de revenir et je vois pas de différence entre les filles d'ici et celles du Bled.
 
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