Mieux que les subprimes, le timbre à 50 euros Actions, warrants, produits dérivés… Pourquoi risquer l’infarctus dans les salles de marché, quand, pour faire du blé, il suffit d’envoyer une lettre aux clients naifs ?
On ne voudrait pas crier victoire trop tôt, mais nous avons peut-être déniché le moyen de nous prémunir à jamais contre les dérives mortelles du système financier mondial. Prévenons tout de suite les traders inquiets qu’il ne s’agit point d’attenter à leurs bonus, et moins encore aux ratios de réserves obligatoires, déjà bien contraignants pour les banques, ma foi. Il s’agit juste d’envoyer des lettres.
Mais reprenons l’affaire au commencement. A votre avis, pourquoi les excités de la finance passent-ils leur temps à spéculer sur la Grèce et à bidouiller des produits dérivés massacreurs ? Pour faire de l’argent, n’est-ce pas. Si l’on excepte les Porsche turbo et les virées à Acapulco, il n’y a que ça qui les intéresse…
Maintenant, supposons que nous leur trouvions un moyen plus facile et plus efficace de se bourrer les poches, croyez-vous qu’ils continueraient de risquer tous les jours l’infarctus pour faire du blé avec du vent ? Bien sûr que non. Ils ficheraient la paix aux courbes du sucre, balanceraient leurs crédits toxiques à la poubelle et laisseraient enfin le monde tourner tranquillement, à son rythme de bicyclette.
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