Les huissiers me courent après (Olivier Besancenot)
Décidément, il y a des traitements de faveur selon les partis politiques.
Certains sont poursuivis par une meute de journalistes aux ordres, d’autres le sont par des huissiers. La LCR joue évidemment dans la deuxième catégorie. En effet, depuis une quinzaine de jour, je croise régulièrement la route de ces messieurs qui pratiquent « l’honorable » métier d’huissier de justice.
C’est la société importatrice des pistolets Tazer, (fabricant, entre autre, d’armes paralysantes capable d’envoyer de décharges électrique de 50 000 volt à moins de 10 mètres), qui visiblement s’apprête à porter plainte contre moi. Un huissier est passé une première fois au local de la LCR, puis au meeting que j’ai fait à Lens, et de nouveau au local de la Ligue. Ces gens-là n’apprécient pas beaucoup que l’on ébruite un rapport qui explique que les pistolets Taser auraient probablement déjà tué plus de 150 personnes aux USA. Et ce n’est pas tout : mon patron, La Poste, a décidé d’épier mes moindres faits, gestes et paroles durant mes activités de syndicalistes.
En une semaine, les huissiers sont déjà passés deux fois pour prendre des notes pendant mes prises de parole, en assemblée générale avec mes collègues. Heureusement pour eux, je ne suis pas équipé du pistolet Taser. Bref comme beaucoup de militant, je ne fais que goûter aux petits coups de pression de ceux qui ne supportent pas qu’on leur résiste. La France en bleu de Nicolas Sarkozy, c’est aussi la France des Huissiers.
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