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Être un ennemi des États-Unis est dangereux, mais être un ami est fatal
6 décembre 2023 11:12
« Les États-Unis sont-ils un empire ? »

La question peut paraître purement rhétorique. Comment voir d’un autre œil, se demande ainsi Michael Ignatieff, « la seule nation qui police le monde à travers cinq commandements militaires ; qui maintient plus d’un million d’hommes et de femmes en armes sur quatre continents ; qui déploie des groupes de porte-avions en veille sur chaque océan ; qui garantit la survie de pays d’Israël à la Corée du Sud ; qui tient le volant du commerce et des échanges globaux et qui remplit le cœur et les esprits de toute la planète de ses rêves et désirs » ?

Pourtant, aux États-Unis, elle suscite le plus souvent une réponse négative : « L’Amérique, a encore affirmé George W. Bush durant la campagne de 2000, n’a jamais été un empire. Nous pouvons être la seule grande puissance de l’histoire qui en a eu l’occasion et l’a refusée, préférant la grandeur à la puissance et la justice à la gloire. »

Les États-Unis, suggère l’historien Niall Ferguson, sont « un empire qui n’ose pas dire son nom » 

Dans l’histoire des États-Unis, en effet, jusqu’aux dernières années où toute une littérature lui a été consacrée, concept n’a en général guère été utilisé, sinon par ceux qui entendaient en dénoncer la nocivité : les militants de la « Ligue anti-impérialiste » à la fin du XIXe siècle, les adversaires de la guerre du Viêt-nam, les critiques gauchistes ou paramarxistes d’une politique étrangère perçue comme mue par un capitalisme expansionniste.

Les rares fois où il a été revendiqué comme indissociable de leur destinée, il a presque toujours été associé à des valeurs visant à l’opposer aux empires du passé : le « bien » ou, mieux encore, la « liberté ». Mais, jusqu’au 11 septembre 2001, il a été, pour l’essentiel, ignoré ou rejeté.

Bref, poser la question est sans doute d’abord s’interroger sur les raisons qui ont conduit les Américains à douter de ce qui apparaissait le plus souvent, à l’étranger, comme une aveuglante réalité.

C’est en même temps réfléchir à la nature exacte du type de pouvoir et d’influence que leur a permis d’exercer leur montée en puissance. C’est enfin se demander en quoi, au cours des dernières années, leur attitude a paru changer et pourquoi le débat sur l’empire paraît aux États-Unis mêmes toujours plus d’actualité.

Comment expliquer que les États-Unis aient ainsi pu devenir un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais, non seulement avec l’assentiment de nombreux alliés mais sans que ses citoyens l’aient vraiment réalisé ?

Une première raison, essentielle, tient aux conditions dans lesquelles cet empire a émergé : alors que l’aventure hitlérienne avait laissé les grandes démocraties dévastées face à une URSS tout aussi touchée mais disposant de l’espace, de la démographie et des relais politiques (les partis communistes) susceptibles de finir par lui assurer le contrôle de l’immense potentiel géostratégique de l’Eurasie, le choix impérial parut moins dicté par la volonté de puissance que par la légitime défense.

Dès lors, face à la menace totalitaire qu’ils se donnèrent pour mission de contrer, les dirigeants américains purent une fois encore identifier l’expansion de leur influence à la promotion des deux valeurs auxquelles ils étaient le plus attachés, la démocratie et le marché.

En deuxième lieu, cet empire fut d’un type nouveau, fondé sur une domination plus ou moins consensuellement acceptée par ceux sur lesquels elle s’exerçait.

Empire par nécessité, l’empire américain fut aussi en grande partie un empire par invitation en effet : confrontés à une difficile reconstruction au lendemain de la conflagration et redoutant de voir l’URSS chercher à tirer parti de leur situation précaire, les Européens ne cachèrent pas leur soulagement de voir les Américains leur épargner, grâce à une aide matérielle d’une rare générosité (le plan Marshall), de trop grandes tensions au sein de leur société et leur étendre une protection armée, seule à même de dissuader l’URSS de les menacer (le Pacte atlantique).

Cet empire, et ce fut le troisième trait qui lui valut d’être facilement accepté, resta sinon furtif, du moins discret. Il ne se concrétisa pas dans une relation officielle entre dominants et dominés mais plutôt de façon informelle, à travers tout un réseau d’alliances et d’institutions respectant sur le papier la souveraineté comme l’égalité des États qui y participaient. Mieux, il chercha à s’appuyer le plus possible sur le soft power, c’est-à-dire sur la capacité des Américains de convaincre leurs partenaires de vouloir ce qu’eux-mêmes désiraient.
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6 décembre 2023 11:31
Bref, il s’identifia à un système assez remarquable où les États-Unis purent bénéficier de l’influence conjuguée que leur assuraient une présence militaire authentiquement impériale, une suprématie économique et commerciale et leur identification à la défense des grandes valeurs libérales. Mais s’ils profitèrent du surcroît de puissance dont ils jouissaient pour décider seuls, si nécessaire, des grands dossiers jugés vitaux pour leurs intérêts, ils surent aussi utiliser la marge de manœuvre qu’il leur assurait pour tenir compte, dans la mesure du possible, des préoccupations de ceux qu’ils protégeaient et pour créer un ordre économique « à somme non nulle » où les avantages qu’ils en retiraient n’étaient pas fatalement obtenus au détriment de leurs alliés. Bref, ils surent définir une relation de leadership plutôt que d’hégémonie avec ces derniers.

Pourquoi les choses paraissent-elles si différentes désormais ? Pourquoi l’influence des États-Unis est-elle si largement ressentie et critiquée dans le monde entier ? Pourquoi, inversement, après y avoir longtemps été ignorée ou assimilée à une source de malheurs et de dangers, leur vocation impériale y fait-elle aujourd’hui l’objet d’un débat passionné entre ceux qui continuent de la dénoncer et ceux qui y voient l’accomplissement ultime de leur destinée ?

La fin de la guerre froide vint profondément changer les bases sur lesquelles l’empire fonctionnait.

D’un côté, elle supprima le ciment que, pour lui, la menace massive de l’URSS avait toujours constitué et parut ouvrir une ère géo-économique où les rivaux les plus redoutables des Américains étaient leurs anciens alliés. De l’autre, elle propulsa la puissance des États-Unis à un niveau inconnu par le passé.

La disparition de l’URSS ne permit pas seulement l’émergence d’un système quasi unipolaire sur le plan militaire, mais elle encouragea aussi Washington à lancer ce qu’un auteur a appelé une « révolution capitaliste », l’extension sectorielle (aux établissements financiers) et géographique (aux anciennes nations communistes) de l’Évangile du marché que, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Amérique n’avait cessé d’impulser.

Elle fit d’eux une sorte de premier « empire universel », un « empire du milieu »autour duquel le monde parut graviter.

Ce fut vers eux que les autres États se tournèrent d’instinct pour réclamer un arbitrage dans les conflits qui les opposaient à leurs voisins. Ce furent leurs firmes et leur culture qui parurent dominer un monde « globalisé » qui, pour reprendre la formule du journaliste Thomas Friedman, buvait du Coca, mangeait des Big Mac et portait les oreilles de Mickey.

Ce fut aussi autour des concepts que leurs think tanks et universités inventaient ( « bonne gouvernance », « États-voyous », « communauté internationale » que les grands débats internationaux tendirent à s’articuler.

Cette sorte d’épiphanie ne put que les conforter dans ce que leur victoire sur le totalitarisme (d’abord nazi puis soviétique) mais aussi, à partir du milieu des années 1990, leur essor économique et technologique semblèrent illustrer : la supériorité du modèle qu’ils incarnaient, leur vocation de nation exceptionnelle et « indispensable » selon la formule de l’administration Clinton, sans laquelle rien ne pouvait être fait, et, du coup, leur droit d’instrumentaliser les organisations internationales comme leurs alliés au service de leurs seuls intérêts.

Pourtant, l’affirmation d’une vocation impériale sans ambiguïté continua à buter sur un obstacle clé : le refus instinctif du pays, la menace soviétique évanouie, de consacrer à la politique étrangère une part importante de ses ressources et de son énergie, et, du coup, l’impossibilité pour leurs dirigeants de tirer pleinement parti du surcroît de puissance dont jouissaient les États-Unis.

Certes, avec la guerre du Golfe, ils avaient étendu au Moyen-Orient la présence militaire permanente qu’ils maintenaient depuis les débuts de la guerre froide en Asie comme sur le Vieux Continent. Et leurs réticences à octroyer des fonds à leur diplomatie avaient paradoxalement érigé la forme la plus unilatérale d’influence, la puissance militaire, en instrument privilégié de leur hégémonie.

Mais cela avait longtemps été pour eux moins une source d’activisme que de paralysie dans la mesure où ils n’étaient guère disposés à engager les boys dans des combats douteux et lointains où ils risqueraient leur vie.
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6 décembre 2023 11:36
C’est cette situation que les attentats ont pulvérisée : en accréditant la menace d’un « axe du Mal », une conjugaison maléfique de réseaux terroristes et d’États-voyous susceptibles de transférer aux premiers des armes de destruction massive, ils ont offert aux dirigeants républicains l’ennemi dont la disparition de l’URSS les avait démunis et, avec lui, les moyens nécessaires à une évolution radicale, quasi révolutionnaire, de leur politique étrangère

L’administration Bush fils n’a eu en effet aucun mal à rallier une Amérique littéralement tétanisée par les attentats meurtriers dont elle avait été l’objet, à la nécessité d’un puissant renforcement de son potentiel militaire mais aussi à une rupture avec deux grands principes qu’elle avait toujours respectés mais que ses dirigeants considéraient désormais comme d’insupportables boulets : ne jamais tirer les premiers et respecter les souverainetés.


Affirmant que la menace représentée par les réseaux terroristes ne pouvait être ni endiguée ni dissuadée, elle a érigé la doctrine de la « guerre préventive » en pilier de son approche stratégique et s’est attribué ce que l’ont peut considérer comme un « droit d’ingérence sécuritaire » l’autorisant à ignorer les frontières et intervenir dans les États abritant ou aidant ses adversaires. « L’Amérique, a rappelé Bush en janvier 2004, ne demandera jamais l’autorisation de défendre son peuple. »

Surtout, pour avoir été la cible privilégiée des maquis qui, de l’ « empire du Mal », ont pris le relais, elle s’est plus encore que par le passé assimilée, dans l’esprit de ses dirigeants, à une sorte d’ « empire du Bien » : un ultime rempart de la civilisation, un rempart unique du fait de sa suprématie stratégique, mais aussi universel, du fait de la supériorité de son modèle.

S’érigeant en une sorte de souverain davidien en charge d’un peuple destiné à protéger une liberté qui était « le don de Dieu à l’humanité », son président n’a plus hésité à proclamer son droit de pérenniser sa primauté face à tous les rivaux qui seraient un jour tentés de la contester, d’exiger un suivisme muet de ses alliés, de s’ériger en une sorte de Globocop, à la fois juge et policier du monde entier, et d’y diffuser, si nécessaire par la force, les deux concepts, la démocratie et le marché, érigés en gages de modernisation, de paix et de prospérité pour le monde entier.

Comment s’étonner si, dans ces conditions, les seuls vrais thuriféraires de l’ « empire » dans la nation, les néoconservateurs aux yeux de qui il était le système le meilleur que le monde puisse espérer, ont paru y exercer un ascendant toujours plus marqué, mais si, parallèlement, l’impérialisme unilatéral des États-Unis s’est vu toujours plus dénoncé sur place comme à l’étranger ?

Si, en effet, l’expansion de l’imperium américain vers les « frontières turbulentes » où l’ennemi se terrait (en particulier l’Asie centrale où les troupes américaines n’avaient jusqu’ici jamais été dépêchées) s’est accompagnée d’une rhétorique à la fois défensive (extirper le danger) et wilsonienne (étendre les libertés), elle s’est traduite par un recours quasi exclusif à la force armée et dans une guerre authentiquement impériale, la guerre d’Irak, manifestement conduite pour dissuader les États enclins à défier son autorité, pour réaffirmer son influence dans une zone vitale du fait de ses champs pétroliers mais aussi pour métamorphoser progressivement la donne politique dans cette région troublée.

Les événements qui ont suivi le succès quasi foudroyant que cette intervention a initialement enregistré ont pourtant suggéré les limites de ce que Pierre Hassner a qualifié de « wilsonisme botté ».

Son impact bute tout d’abord sur une surestimation de l’influence des instruments dont elle peut disposer. Sa suprématie militaire permet sans doute à l’Amérique des actions plus ou moins solitaires.

Mais leurs retombées politiques sont lourdes à gérer parce que ces interventions ont souvent pour effet de provoquer un chaos civil que les militaires ont le plus souvent du mal à surmonter, de susciter des réflexes nationalistes (comme en Irak) dans les pays qui en font l’objet, de leur aliéner certains de leurs plus proches alliés et de galvaniser la suspicion, voire l’hostilité que, presque fatalement, leur hégémonie tend à engendrer.

Le mode unilatéral que l’Administration actuelle tend à privilégier ne contribue pas seulement à légitimer l’accusation d’impérialisme que ses adversaires ont souvent lancée à l’Amérique ou à l’identifier, dans de nombreux pays, à la plus grave menace pour la paix. Il achoppe sur la complexité d’un monde où, certes, sans les États-Unis, rien ou presque ne peut être fait, mais qu’ils n’ont pas pour autant, à eux seuls, les moyens de gérer.
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6 décembre 2023 11:42
Qui plus est, l’accent qui y est mis sur la force armée conduit surtout les Américains à se concentrer sur les manifestations paroxystiques du danger (la menace terroriste) au détriment d’un traitement en profondeur des pathologies (conflits localisés, impact de la globalisation, prise de conscience croissante des inégalités dans un monde où la télévision contribue à les souligner) qui sont les vraies menaces pour l’ordre qu’ils s’efforcent d’instaurer.

Indice qu’on ne saurait ignorer : alors que les États-Unis représentent plus de 40 % des dépenses militaires du monde (contre 22 % de son PNB ), ils ne consacrent que 0,1 % de leur revenu national brut à l’aide à l’étranger.

« Il nous faudra faire appel non pas tellement aux sacrifices émotionnels et transitoires des temps de crise, mais plutôt à ceux qui nous permettent de porter constamment, avec assurance et sans récrimination, le fardeau de la lutte complexe et prolongée » : dès les années 1950, Eisenhower avait d’ailleurs mis en garde le pays contre ce qu’il considérait comme un penchant dangereux pour la facilité et contre le risque qui en découlait, celui de voir un « complexe militaro-industriel » se développer et mettre l’expérience nationale même en danger.

En exploitant la détermination du pays à se protéger et à se venger pour pouvoir enfin utiliser à plein leur suprématie armée, en invoquant les menaces pesant sur sa sécurité pour justifier l’extension de leurs pouvoirs et de leur recours au secret, pour distraire son attention des scandales économiques et de la montée des inégalités, voire pour instiller dans une société à leurs yeux rongée par l’hédonisme et le laxisme un nouvel esprit plus martial et rigoriste. Le doute semble d’autant plus justifié que, même dans le climat de guerre permanente qu’elle a réussi à créer, l’Administration a jugé bon de répéter son intention de retirer ses troupes de l’Irak occupé dès lors que la situation le permettrait et, plus significatif encore, d’assortir l’envol du budget militaire auquel elle a procédé d’une nouvelle baisse de la fiscalité, préférant ne pas tester la volonté du pays d’accepter le coût de la mission qu’elle lui fixait. En fait, loin de consentir aux sacrifices à long terme que l’instauration d’un ordre impérial plus juste et donc mieux accepté requerrait, les États-Unis renâclent à s’imposer les efforts que leur seul activisme à court terme paraîtrait exiger.

Paradoxalement, ainsi, au moment même où il fait montre, sur le plan militaire, de sa suprématie, l’empire apparaît affaibli : pour avoir accumulé les dettes à l’étranger au risque de mettre en danger l’ordre financier international même qu’il a pour mission de protéger.

Le tribut prélevé par manipulations du dollar interposées sur les alliés n’a pas corrigé en effet le déséquilibre des comptes qui, au début des années 1970, se profilait.

Elles ont débouché sur un déficit si abyssal (350 milliards pour l’année fiscale 2003) que le FMI ne cache plus s’en inquiéter et que l’Amérique commence à dépendre de pays comme la Chine sur le plan financier.

Du coup, ce nouveau projet impérial risque d’être confronté à une contradiction croissante entre ses ambitions proclamées et sa perception sur place comme à l’étranger.

À l’extérieur, il souffre de la distance qui semble s’être creusée entre sa détermination à diffuser un système présenté comme un modèle et le creusement, chez lui, des inégalités, entre sa volonté de promouvoir les libertés et son soutien à des alliés qui ne cessent de les bafouer, entre sa célébration du libre jeu du marché et son empressement à s’y dérober dès lors qu’il pourrait menacer les plus immédiats de ses intérêts.

Sur place, et c’est là pour lui le principal danger, il pâtit de la tension entre sa prétention à protéger la démocratie et la prospérité et le coût humain (dès novembre, plus d’Américains avaient été tués en Irak que durant les hostilités), financier (le déficit de la balance des paiements et du budget), mais aussi politique (le regain du complexe militaro-industriel, les manipulations du renseignement, mais aussi l’effritement des libertés) qu’il semble leur imposer.

Bref, une fois de plus, mais peut-être plus vite encore que par le passé, les Américains risquent d’être conduits à se demander dans quelle mesure l’empire ne dessert pas plus qu’il ne sert l’accomplissement de leur destinée ; et, puisque celle-ci ne peut se passer de l’ordre qu’il a pour mission d’assurer, à découvrir que, pour eux, le choix n’est peut-être qu’entre lui sacrifier leur identité, se résigner, en dépit de l’énorme supériorité de leur puissance armée, à en partager les charges et, du coup, les responsabilités, ou prendre le risque de le voir se désintégrer sous les assauts de peuples toujours plus rétifs et d’alliés excédés.
Les médias sont les entités les plus puissantes sur terre. Ils ont le pouvoir de rendre les innocents coupables et de faire des coupables des innocents. Et c'est ça le pouvoir.
6 décembre 2023 11:42
Source : Les États-Unis :« Un empire qui n'ose pas dire son nom » ? de Pierre Mélandri
Les médias sont les entités les plus puissantes sur terre. Ils ont le pouvoir de rendre les innocents coupables et de faire des coupables des innocents. Et c'est ça le pouvoir.
 
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