Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Dikés, Drôle d'oiseau migrateur
O
22 mai 2005 16:05
Bonjour,

Je continue mon tour d'horizon musicale pour vous présenter aujourd'hui un artiste extraodinaire, que j'ai eu l'occasion de rencontrer cette semaine lors du concert à paris du groupe de musique "mon cöté punk " .
Il ce prénome " Dikés ".
Ça ne vous dit rien, je sais !

Ci dessous le texte d'une journaliste sur ce musicien et artiste chaleureux et simple qui mérite toute notre attention. Qu'on se le dise !...



DIKES DRÔLE D'OISEAU MIGRATEUR :


On dirait qu'il est pris d'une boulimie de musiques et de rencontres.
On jurerait qu'il veut rattraper des années-lumière, perdues on ne saurait dire où. Qu'il est prêt à abattre des montagnes, à prendre la vie à pleines mains. Sur scène, il devient le chanteur de l'essentiel.
Il oublie son prénom, Yahia, pour ne garder que son nom, Dikès. Il saisit sa guitare ou sa flûte de pan pour dérouler ses airs sauvages, tsiganes ou blues. Mais surtout, il laisse libre court à sa voix.
Un don du ciel.
Un timbre rocailleux et chaud, qui porte en lui toute la lourdeur d'un vécu de plaies et de bosses.

Car Dikès a beau n'avoir que trente ans, il en a déjà vu plus que bien des terriens de son âge. De sa naissance à Khemis Miliana, en Algérie, ou de ses jeux d'enfant, il ne dira pas grand-chose.
Moins encore de son départ en Suisse, à onze ans, de ses errances en Allemagne, en Espagne ou en France. Une adolescence clandestine, un vrai naufrage, qui finira par s'échouer près de Paris. Mauvaise époque, chapitre clos.
Mais pour que la page se tourne, il aura fallu une rencontre providentielle. "C'est une religieuse, Soeur Marie-Thérèse, qui m'a sorti de là. Elle m'a poussé à faire du théâtre. Elle m'a offert une guitare." Dikès ­ élevé à l'école coranique ­ devient alors le petit frère des soeurs.

Et la chance, enfin, entre dans la danse. Sur scène, Dikès respire, apprend la liberté... Parfois même, il chante. En arabe. Puis en français, grâce à l'acharnement d'un jeune auteur, Florent Vintrigner, qui le convainc de prendre ses textes.
Entre-temps, Dikès a découvert Brassens et Brel. Des révélations. La preuve : depuis, il n'arrête plus de chanter ! Sa famille de coeur, ses musiciens et ses auteurs (dont Allain Leprest, le tout dernier venu...), lui taillent un répertoire sur mesure. Des histoires de désirs, de shoots et de voyages.
"Le migrateur" est devenu sa chanson-carte de visite.
Avec elle, avec d'autres, il décroche tous les concours : premier prix partout, au Mans Cité Chanson, aux Rencontres de Franconville et surtout à la dernière édition du Tremplin des Hauts-de-Seine.

Aujourd'hui, Dikès se sent bien dans cette France "où la vie est belle"... Aux jeunes ­ à la vie pas toujours très belle ­, qu'il croise dans sa banlieue, il dit la tolérance et le respect. Au public, déjà fervent, qu'il retrouve dans les petits lieux parisiens, il offre "toutes les musiques pour toutes les oreilles". Au fond, dans un cas comme dans l'autre, c'est la même démarche.
Le même mot qui lui revient aux lèvres lorsqu'il vous parle de chanson ou du reste : le partage.


Valérie LEHOUX



quelques liens : [www.chorus-chanson.fr] et [hubertmarot.free.fr]



 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook