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Le diabète de type 1 une maladie en perpétuelle progression
27 avril 2019 15:22



Le diabète comporte deux formes : celui de type 2, le plus fréquent, et celui de type I. Ce dernier provient de la destruction par notre système immunitaire de cellules du pancréas qui produisent l’insuline. Cette hormone permet aux cellules de l’organisme de transformer le glucose en énergie et de réguler la quantité de sucre dans le sang. Pour remédier à cette destruction, il n'y a alors qu'une solution : les injections d'insuline à vie.

La progression alarmante du diabète de type 1
Actuellement, il y a plus de 350 millions de diabétiques dans le monde et entre 2 et 3 millions au Maroc. Il est bien connu que l’augmentation de l’obésité a entrainé celle du nombre de personnes atteintes du diabète de type 2.
Ce que l’on sait moins, c’est que le diabète de type 1 (DTI) concerne entre 10 et 15 % des malades et progresse partout dans le monde avec un taux annuel de plus de 3%. .De plus, de plus en plus d’enfants en bas âge en sont frappés, alors que traditionnellement ce type, qui touche presque exclusivement les enfants et les adolescents, se manifestait en général entre 10 et 14 ans.
Ces « nouveaux » malades auront une durée de vie plus longue avec la maladie et ses conséquences inéluctables. Les complications consistent en une atteinte des petits vaisseaux sanguins en particulier de l’œil et du rein, à l’origine d’une rétinopathie et d’une néphropathie qui surviennent chez respectivement 95% et 30% des sujets atteints au bout de 15 ans d’évolution de la maladie. Les gros vaisseaux sont également touchés et à l’origine de pathologies cardiovasculaires. L’atteinte des nerfs entraîne des neuropathies dans 50 % des cas après 25 ans d’évolution, sous forme notamment de pertes de sensibilité, surtout au niveau des pieds, diarrhées, hypotension orthostatiques… De plus, certains verront leur sort aggravé par l’apparition d’autres maladies auto-immunes dans 15 % des cas, comme la maladie cœliaque, pathologie la plus fréquemment associée, de par un terrain génétique identique.

Une prédisposition génétique à cette maladie
Il existe une prédisposition génétique à sa survenue. Le risque familial d’en être touché est par exemple de 30 % quand les deux parents sont déjà atteints et de 50 % pour les vrais jumeaux.
Cette prédisposition dépend notamment de notre complexe majeur d’histocompatibilité : notre carte d’identité biologique. C’est un groupe de molécules constituant l’identité biologique d’un individu, une sorte de code-barres situé à la surface des cellules. Or, on sait que certains de ces éléments retrouvés dans une partie des populations, augmentent la probabilité d’un déclenchement de réactions immunitaires provoquant un dysfonctionnement progressif de la sécrétion d’insuline.

La pollution facteur de risque
La prédisposition à la maladie n’explique pas à elle seule cette « épidémie ». Plus de 100 000 produits chimiques industriels accompagnent notre vie quotidienne, présents dans l’alimentation, l’eau... : pesticides, nitrates, métaux lourds, particules fines et dioxyde d’azote dégagés par les automobiles…Or, certains de ces produits sont considérés comme des facteurs de risque dans le développement des maladies auto-immunes, endocriniennes...

Une cause infectieuse
Des agents infectieux pourraient en être la cause : des bactéries, les streptomyces, présents dans les tubercules de plantes comme la pomme de terre, exercent ainsi une toxicité à l’encontre des cellules productrices d’insuline dans le pancréas .

Un excès d’hygiène perturbateur
L’excès d’hygiène est également mis en avant. Cela a permis de mieux protéger les bébés et de mettre fin à la forte mortalité infantile autrefois. Le problème est maintenant que la « propreté aseptisée » de l’espace autour d’un enfant empêche son système immunitaire d’apprendre à reconnaître les ennemis dont il doit se défendre normalement.

Un manque de vitamine D
Un apport insuffisant en vitamine D, enfin, augmenterait le risque pendant l’enfance. Son accroissement est prouvé dans les régions où l’exposition au rayonnement ultraviolet B est faible. Nous bénéficions au Maroc d’une exposition au rayonnement UVB plus élevée et la progression du diabète de type 1 pourrait être moins forte. L'apport quotidien nécessite une alimentation riche en vitamine D combinée avec une exposition au soleil de la peau. La vitamine D provient de deux sources :
- la première est sa fabrication par l'organisme grâce à la transformation du chocholestérol sous l'action du soleil en une vitamine D ;
- la seconde grâce à l'alimentation : lait et produits laitiers non écrémés, huile de foie de morue, foie de poissons, poissons gras et œufs (plus précisément le jaune)

Pour en savoir plus sur les maladies auto-immunes
[fr.slideshare.net]
 
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