Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Le roi d'Arabie tend la main aux chrétiens et aux juifs
S
11 mars 2009 15:32
Le souverain saoudien, partisan d'un islam pur et dur, a proposé mardi l'ouverture d'un dialogue entre tous les fils d'Abraham.

Le roi Abdallah d'Arabie saou­dite veut réunir en congrès, avec les musulmans, des représentants des chrétiens et des juifs, qu'il appelle ses «frères des autres re­ligions, celles de la Torah et de l'Évangile». Pour le monarque saoudien, il y a urgence. Les trois religions monothéistes doivent s'unir pour «sauver» l'humanité. «Nous avons perdu la sincérité, la morale, la fidélité et l'attachement à nos religions et à l'humanité», a déclaré le souverain avant-hier, au cours d'un séminaire qui s'est tenu à Riyad sur le dialogue entre le monde islamique et le Japon. Abdallah déplore «une désintégration de la famille et la montée de l'athéisme».

Le roi d'Arabie compte présenter son projet, qu'il dit nour­rir depuis deux ans, aux Nations unies. Cette volonté de rassembler les fils d'Abraham peut étonner, venant du chef d'un État régi par une forme ultrarigoriste de l'is­lam, qui n'admet la présence d'au­cune autre religion sur son sol et déporte parfois des travailleurs philippins assistant à des messes clandestines.

Le roi Abdallah tente depuis longtemps de sortir de cette impasse. Sa volonté d'apparaître comme le leader du monde mu­sulman le conduit à prendre des positions modérées pour parler d'égal à égal avec les autres religions. La monarchie saoudienne oscille entre cette modération à usage externe et le rigorisme affiché à l'intérieur des frontières, explique en substance Stéphane Lacroix, chercheur à Sciences Po. Ainsi Abdallah n'a eu de cesse de coopter, à l'intérieur, les religieux qui lui contestaient sa légitimité et de tendre la main au monde occidental, quoi qu'il arrive.

Le roi a lancé son appel aux «frères dans la foi» juifs et chrétiens sans apparemment s'offusquer du baptême spectacu­laire, l'avant-veille à Rome et par le pape Benoît XVI lui-même, d'un édi­­to­rialiste italien d'origine égyptienne, Magdi Allam. Ce der nier accuse l'is­lam, re­ligion selon lui «phy­siologiquement violente» d'être «à la racine de l'extrémisme mu­sul­man».

Le souverain saou­dien a ignoré cet épisode, préférant rappeler qu'il avait présenté lui-même son projet de dialogue à Benoît XVI, lors de sa visite historique au Vatican, en novembre 2007, «une rencontre inoubliable, une rencontre d'homme à homme». L'entrevue pourrait donner des résultats tangibles. Le Vatican a annoncé qu'il négociait en secret la construction d'églises en Arabie saoudite, ce qui serait une véritable révolution.

L'archevêque Munjid al-Ha­shim, ambassadeur du Vatican au Koweït, au Qatar, au Yémen, aux Émirats arabes unis et à Bahreïn (le Pape n'a pas de représentant en Arabie saoudite), a révélé conduire lui-même les conver­sations. La nouvelle n'a pas été confirmée officiellement à Riyad, mais de source proche des dirigeants saoudiens, on reconnaît que le roi Abdallah s'était rendu à Rome en sachant que Benoît XVI allait évoquer la question des églises.


Avec l'aval des oulémas

La proposition du dialogue devrait logiquement être accueillie favorablement par l'Église catho­lique, et sans doute également par les autres Églises chrétiennes. Les juifs, quant à eux, n'ont pas de représentant unique, et on trouve parmi les rabbins une étonnante diversité.

Reste à faire accepter la me­sure en Arabie saoudite même. Le roi peut se prévaloir de l'aval des oulémas officiels, chargés d'entériner ses décisions, comme ils l'avaient fait en validant la présence de l'armée américaine sur le sol saoudien lors de la première guerre du Golfe. Mais ce rôle de chambre d'en­registrement dévalorise leurs fat­was (édits religieux) et a conduit la monarchie à rechercher une autre légitimité auprès de religieux contestataires et po­pulaires, issus du mouvement de «l'Éveil» avec lesquels elle a trouvé un modus vivendi. Reste à voir si ces figures écoutées entérineront elles aussi le ­dialogue avec les «frères». Les islamistes violents seront forcément contre. Mais c'est le but recherché par Abdallah.

[www.lefigaro.fr]
C
11 mars 2009 15:48
Pendant que ce pantin tend la main,l'Eglise catholique,elle, ne tend pas la 2ème joue :

"L'avortement d'une fillette au Brésil. Le 5 mars, l'archevêque de Recife, Mgr José Cardoso Sobrinho, excommunie la mère d'une enfant violée et enceinte ainsi que les médecins ayant procédé à l'avortement. Le lendemain, le président Lula déplore cette décision. Le 7 mars, le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la Congrégation pour les évêques au Vatican, soutien son confrère brésilien."
e
11 mars 2009 18:17
C’est juste pour faire oublier le crime Gaza, ce roi doit d’abord libérer ses femmes avant de chercher à briller devant les autres qui le sous-estiment.

Ça donnera rien puisque son appel ne sera jamais entendu par les peuples.

Tout passe par l’égalité des peuples devant la condamnation des génocides, ce qui n’est pas encore le cas.

tant que les juifs se disent peuple élu, les chretiens peuples superieurs....continuer traiter l'islam de terroriste on arrivera jamais à l'entente.
l
14 mars 2009 20:35
meme en aditionnant les deux milliards de chretiens au milliard de musulman, il ne tend la main qu'a la moitié de l'humanité. ce sont de beaux skyzophrenes quand meme, imposant un rigorisme imbecile qui font d'eux la risée du monde. et apres, on les voit se pavaner dans les palaces du monde infidele. grinning smiley
a
14 mars 2009 23:12
Citation
l'européen a écrit:
on les voit se pavaner dans les palaces du monde infidele. grinning smiley

Ne serait-ce point la preuve d'une ouverture d'esprit quant à l'élite de ces pays en comparaison de la plèbe débile, ignorante et aliénée ?

Donc un progrès ?

Euh... Il est où l'émoticone "ironie" ?
 
Facebook