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Testarudo a écrit:
En tant que simple citoyen, je m'arrêterais uniquement sur le sixième point pour revenir sur la définition de la notion de marge, comme sur celle de l'analyse d'un bilan d'une société quelconque.
Un bilan, n'est pas le reflet du grand livre ou du compte d'exploitation, mais c'est une synthèse qui inclue les éventuels investissements, comme l'impact des agios ou des différences de change dues à la fluctuation des monnaies ou l'impact des taxes.
En d'autres termes il est possible de différer les bénéfices d'un exercice sur l'autre par divers moyens qui vont du jeu sur les stocks voire les encours ou encore par le biais des immobilisations et acquisitions nouvelles.
Les grands livres, les comptes d'exploitations, les mouvements de banques ou de caisse sont incontestablement plus parlants que les bilans.
La notion de marge quant à elle fait intervenir volume, qualité, prix et à ce niveau il faut avoir une connaissance précise du marché vu la large gamme des produits pétroliers "finis" qui diffèrent entre eux en terme de densité, de qualité ou composition chimique, de prix, des origines, etc.
La Samir avait jadis un rôle de veille de l'évolution du cours international et pouvait jouer un rôle de référentiel vu la grande disparité des produits.
Ce rôle de référentiel sera de plus en plus crucial dans les années à venir du fait de la raréfaction des combustibles fossiles et de l'évolution de la demande mondiale.
Les journalistes auraient pu expliciter la structure fine des prix : prix au départ, fret, assurances, etc., au lieu de souligner uniquement les 60% de taxes.
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gustavo321 a écrit:
''Les journalistes auraient pu expliciter la structure fine des prix : prix au départ, fret, assurances, etc., au lieu de souligner uniquement les 60% de taxes.''
Les journalistes de la MAP n'ont pas forcément la compétence technique (que vous semblez avoir) pour expliciter dans le détail ''la structure fine des prix'', et par ailleurs, ce n'est pas là leur souci premier, d'autres considérations, plus politiques, mais d'importance, étant au centre de leurs préoccupations.
D'autre part, je ne suis pas certain (je peux me tromper) qu'en définitive cette approche de ''la définition de la notion de marge'', qui vous paraît un peu grossière ou trop ''brute'' , et même en tenant compte qu'elle relativise et atténue la portée de ces ''60 pour cent'' pour la composante des taxes, puisse être à même de changer le poids argumentaire de cet élément informatif. Beaucoup de citoyens lambda en effet étaient loin de concevoir que la composante taxe pouvait avoir un poids aussi ''lourd'' et determinant dans la définition des prix du carburant.
Enfin, il y a le point ''4'', qui apporte un autre élément de réflexion non négligeable, en affirmant que ''Sur le marché des hydrocarbures, la compagnie Afriquia, qui est directement assimilée au Chef de gouvernement, pèse à peine 20% du marché. Le reste est partagé par Total, Shell, des compagnies étrangères et d’autres compagnies.''.
Quoiqu'il en soit, l'article de la MAP pose une problématique plus globale et plus ''urgente'', d'ordre politique, concernant cette campagne anti-Akhennouche, en portant une accusation de poids concernant les motivations réelles qui pourraient, selon les auteurs de l'article, se cacher derrière cette campagne. Le point 7 assure ainsi que ''La personnalisation de la campagne en mettant le Chef du gouvernement au cœur de la cible vise autre chose que la défense du pouvoir d’achat des citoyens. C’est une convergence entre des milieux activistes clandestins et une opposition qui n’accepte pas, à ce jour, sa défaite électorale régulière.''.
La MAP était-elle dans son rôle et sa fonction d'agence nationale en prenant position de cette manière et en sortant de sa posture traditionnelle et coutumière empreinte d' ''objectivité'' et de ''neutralité'' positive? Ou bien a-t-elle simplement, une nouvelle fois, sacrifié à l'exigence de sa devise qui lui permet de revendiquer la liberté du commentaire? ... La question, qui revient sur la table depuis des décennies, n'est sûrement pas prête à disparaître ...
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Testarudo a écrit:
Les journalistes peuvent recueillir des données auprès d'experts en questionnant ne serait-ce que celle qui aurait soulevé nombre de questions relatives à la compensation des carburants.
Benkiran aurait dit que les distributeurs présentaient une simple facture.
Contrôle du tonnage effectif réceptionné et charge des navires ? Contrôle labo ? Contrôle des prix à la source et à la consommation, etc. ?
On contrôle la qualité de l'eau potable ... mais pas celle des hydrocarbures ?
Shell et Total sont à la fois "extracteurs-raffineurs-distributeurs" et laissent un espace pour des distributeurs "indépendants" de quoi s'interroger sur les marges de ces multinationales ?
Question débiles :
* Pourquoi il y a absence d'une centrale d'achat des hydrocarbures étatique (qui pourrait négocier en gros) et qui revendrait aux distributeurs et détaillants les produits ?
* Pourquoi on note l'absence des compagnies pétrolières arabes et autres asiatiques : saoudienne, émiraties pouvant créer une concurrence et contribuer à la baisse des prix publics ?
La question de la marge est essentielle, car répercutée à travers le transport où les énergies thermiques (fuel lourd-ciments, briqueteries, industries céramiques, etc.), elle joue un rôle capital dans la structure des prix, voire dans le coût de nos exportations les rendant concurrentielles ou non comme dans notre croissance.
La réaction en chaîne inflationniste avec ses excès et ses dérives a de lourdes conséquences sur le pouvoir d'achat et comme toute réaction en chaîne se pose le problème de la masse critique.
Vu en terme d'ondes parcourant le tissu économique, même les petites perturbations peuvent faire entrer en battements ou "résonance" un milieu ayant une fréquence propre, voire à la limite donner lieu à l'effet papillon (théorie du chaos) dans un milieu précontraint.
L'approche politique est une tentative de noyer le poisson car le vrai problème est celui du panier de la ménagère, de l'alimentation, de la stabilité, du nécessaire équilibre entre des intérêts antagonistes : ceux des grandes compagnies et ceux du citoyen lambda.
Akhenouch doit s'atteler à trouver des solutions visant à protéger le pouvoir d'achat des citoyens.
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Testarudo a écrit:
Bien des questions se posent, sur les actions envisagées par le gouvernement, si l'on se réfère à l'histoire :
* Au lendemain de l'indépendance, jusqu'aux années 70, les déplacements des véhicules publics militaires étaient reportés sur un carnet de bord indiquant missions, kilométrages, quantité de carburant, etc. La notion de véhicule de service uniquement réservé à l'accomplissement de tâches administratives et non personnelles avait tout son sens.
* En France, après le choc pétrolier, les français ont eu droit à une campagne médiatique à la dénomination "enfantine" dite "anti-gaspi".
Quelles sont les mesures prises pour réduire la consommation des hydrocarbures destinées à augmenter l'efficacité d'un rendement "utile" à l'instar de la campagne actuelle pour la préservation des ressources hydriques en temps de sécheresse ?
En ces temps dits de la promotion du développement durable et de l'optimisation de l'efficacité énergétique comment encadrer l'usage et les consommations des véhicules publics ?
Certains soulèvent la question de la réduction de la flotte au strict nécessaire, un youtubeur s'est même prononcé en faveur de véhicules standards en lieu et place de ceux haut de gamme qui seraient, quant à eux, réservés aux hauts fonctionnaires et non a de simples élus locaux.
Bref, s'adapter à la crise, à l'augmentation des cours, au lieu de la subir de plein fouet.