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Bilan de l’opposition au gouvernement de coalition au Maroc ?
b
14 août 2016 16:49
Salut,
Hormis les buzz, les tintamarres médiatiques et les ritournelles usées, que peut-on retenir de la contribution de l’opposition à la dynamique politique nationale.

De 2011 à 2016, les polémiques creuses se sont succédé pour …. rien, le néant, le vide sidérant …

Rien …

On a beau se creuser la mémoire, pas un seul souvenir rémanent d’une controverse pertinente et marquante ou de faits consistants, ni même celui de l’existence d’une véritable opposition ou encore celui d’une ligne politique ou économique affirmée, claire, départageant opposition et coalition gouvernementale, caractérisant par là, l’absence même d’une quelconque vision prospective à long terme pour notre futur.

Rien, si ce n’est des effets de manche dans un théâtre de guignol, égrainant négativement des remarques, sans aucune proposition en alternative, ni une quelconque évaluation pragmatique impartiale tenant compte du contexte socio-économique.

Des bouches d’élus recouvertes de sparadrap témoignant que le silence est d’or pour ceux qui n’ont ni verve, ni idées claires, signant le peu d’imagination ou de créativité ?

Des élus qui quittent la chambre pour ne pas entendre le chef du gouvernement, vidant le principe de la nécessaire reddition des comptes de toute substance ?

Un âne menant une harde manifestante aux abords du parlement ?

Des chocolats ministériels, des « karatas » en déroute, des fiançailles pour alimenter la réclame subliminale d’une commère radoteuse ?

Des campagnes à charge contre le PJD, contre Benkirane, contre des individus, au lieu de l’être contre un gouvernement de coalition, contre un projet de société, orchestrées et menées, par un parti sans racines, se posant en alter égo, conjointement avec des forces obscures ayant ce mystérieux et magique pouvoir d’orienter les rédactions de médias, de syntoniser les énergies en une synergie négative, il reste en solde, les discours et le proverbe : « trop poli pour être honnête » …

Des discours révélateurs où la prévention quasi maladive, la retenue, le choix des mots et des angles de positionnement s’estompent pour laisser suinter une mauvaise foi patente, instrumentalisant un endettement hérité, tissant les paroles en une toile d’araignée pour des âmes innocentes, faisant fi de la sincérité, de l’impartialité comme de la vérité …

Les discours et leurs échos sont toujours là, (même sur hibapress !, mis en ligne pour les audiences de fin de semaine), il suffit simplement de bien tendre l’oreille …

Al mzaoue9 men barra kir dayer men el dakhel ?

Plaire à tout prix en un vernis qui ne résistera ni au temps, ni à la mémoire de la portée des mots, ni au bon sens d’une tradition multiséculaire …

Conter des historiettes plaisantes aux chômeurs comme aux mécontents, cela ne coûte rien …

Une approche partisane en termes de caste bcbg, moderne, méprisant cette identité porteuse de djellabas, du tapis de prière, d’une culture ancestrale ?

Plus généralement, le bilan du travail de l’opposition, en force de proposition stérile, est dérisoire et le fait qu’elle ait adopté la stratégie du buzz bidonné témoigne de l’absence réelle de prise en défaut sur le fond, de la politique menée par la coalition gouvernementale sous les hautes directives.

Absence de leadership, de véritables hommes « politiques », francs, sincères et dévoués, de visionnaires ayant les compétences requises pour s’inscrire dans cette Histoire qui est la nôtre …

Des nains aux rêves de géants, toujours complaisants, en quête de soutiens extérieurs ?

N’y a-t-il pas de contradiction entre la volonté d’unifier les suffrages tout en prônant un individualisme moderniste exogène défaisant les liens de cohésion ancestraux ?

Défaire pour réunir sur une autre base exogène : substituer à nos valeurs, celles importées ?

Imposer un devoir de réserve comme le silence aux Zaouias, aux Imams et laisser le champ libre aux associations, aux ONG, aux mouvements et partis, qui manifestent alors qu’il s’agit de choix « cruciaux » de société ?

Le Maroc est-il prêt à s’aventurer, à prendre d’autres chemins que celui du Tariq al Moustaqim reposant sur une longue tradition ancestrale multiséculaire, au nom d’une « alternance », qui voudrait s'affirmer, défiant l’inertie d’une mémoire collective encore vive, qui poursuivra invariablement son droit chemin, celui de la lancée ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/08/16 17:02 par blagueur.
N
14 août 2016 23:29
Salam,

Une vrai opposition démocratique dans un régime monarchique, je reste sceptique. Mais je crois qu'une bonne opposition demeure vitale pour le développement d'un pays.
b
15 août 2016 21:30
Salut,

Dans les monarchies occidentales majorités et oppositions cohabitent en remplissant leurs rôles démocratiques respectifs ...

Des oppositions modernistes aux gouvernements ou/et aux régimes ?

Tous les partis d’opposition se recommandent d’une certaine modernité, progressiste et socialiste de gauche pour les uns, authentique, moderne et inclassable pour d’autres …

Cependant, pour le Tiers-monde, la question de la « modernité » instrumentalisée en levier, nous interpelle …

La modernité des collabos et des courroies de transmission a contribué à la germination des colonialismes, engendrant, en choc en retour, le rejet par les masses des élites « modernes » à la culture hybridée, précipitant les indépendances, avec plus ou moins de violence, de la Chine de la longue marche en passant par l’Indochine, le Vietnam, la Corée, l'Inde, le Cambodge, s'étendant progressivement aux colonies ...

La modernité importée de l'entourage du Shah a-t-elle fini par faire le lit de l'Ayatollah Khomeyni ?

La modernité assimilée des laïcs Égyptiens a-t-elle jeté les fondements du régime des colonels ?

Celle intégrée des laïcs et maçons Turcs continue-t-elle d'entretenir les soubresauts récents ?

Enfin celle qu’avait tenté d’implanter Bourguiba, a-t-elle été rattrapée par l'Histoire ?

La modernité « importée » est-elle réduite à un embellissant emballage, toujours en forme de cheval de Troie ?

L’enjeu de la modernité est-il circonscrit et instrumentalisé uniquement dans le jeu démocratique naturel entre les composantes politiques nationales, ou bien sa portée, par sa nature même, va au-delà, pour envelopper les fondements mêmes des régimes ?

Les uns accusent les autres de "privatiser" la religion, les valeurs communes, la tradition tout en se prévalant d'être les représentants exclusifs d’une authentique modernité, s’accaparant ainsi de l’aura de la Science, du patrimoine humain commun de savoirs, hérité d’une longue lignée de pionniers du savoir, tout en diabolisant au passage les USA, pourtant reconnus comme les défenseurs d’une forme de modernité propre. Une prise de distance nous interrogeant ou simplement un clin d’œil, à la veille d’une visite à Pékin ?

Un grand écart entre authenticité et modernité à faire pâlir une ballerine du Bolchoi, au passé socialiste?

Le fond du problème réside dans l'acception du terme modernité, entendu par les uns comme un mimétisme aveugle et servile des puissances, une simple question d’importation d'une idéologie, de pure forme, un slogan en miroir aux alouettes, une poudre de perlimpinpin ou encore une panacée universelle …

Cependant qu’est être moderne ? Est-ce opter pour un way of life consumériste ou bien un positionnement incluant une systématique mise en œuvre des connaissances scientifiques et techniques acquises ?

La modernité n’est pas un ensemble de lois de comportements, de lois, un corpus de principes prétendus universels, figé et statique mais bien un système générateur de lois de comportements nouvelles, dynamique, destiné à trouver des réponses satisfaisantes, dans un contexte socio-spatio-temporel donné, aux problèmes qui se posent …

La modernité n’est synonyme ni de révolution, ni de table rase, ni d’individualisme exacerbé, ni d’asservissement à une culture exogène, au marché ou à l’obsolescence programmée, mais bien d’une adaptation pertinente, constante et permanente, durable aux contraintes.

Le concept de modernité est ambigu car il comporte à la fois les concepts sous-jacents de déconstruction et de reconstruction pertinente, rationnelle, voire de substitution, reste à savoir qu'elle est l’étendue du champ d'application ou du chantier que recouvre ce terme en l’absence de qualificatif le précisant.

Si les produits modernes peuvent être instantanément importés, la modernité ne peut être que propre et endogène, résultant d’une maturation progressive, par petites variations, pour diffuser de manière uniforme et homogénéisatrice, être assimilée par le plus grand nombre en intégrant les progrès techniques et les connaissances scientifiques, afin de mieux servir les citoyens et la société.

Aucun parti ne peut prétendre détenir l’exclusivité de la modernité …

De Mou3assara, à Moussara3a, à Mi3ssara ou encore à Sour3a excessive, il y a bien de quoi réfléchir …




Citation
Nail2009 a écrit:
Salam,

Une vrai opposition démocratique dans un régime monarchique, je reste sceptique. Mais je crois qu'une bonne opposition demeure vitale pour le développement d'un pays.



Modifié 3 fois. Dernière modification le 15/08/16 23:23 par blagueur.
16 août 2016 22:26
salam

la seule solution c'est erdogan qui nous en montre

la voie , ce parlement ne sert pas a grand chose il faut virer

certains squatters improductifs et steriles , laisser la place a des bons.

nous avons l'equivalent de l'AKP , ( 2adala wa tenmia) justice et developpement

c'est exactement ce qu'il faut au Maroc

mais pour ça faut la volonté et le courage.
VAE VICTIS
 
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