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Al-Qaïda menace d’exécuter un otage français au Mali
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12 janvier 2010 08:55
Al-Qaïda menace d’exécuter un otage français au Mali
La branche d’Al-Qaïda au Maghreb, qui détient six Européens en otage, a menacé hier de tuer un Français, enlevé en novembre au Mali, si quatre de ses membres n’étaient pas libérés.

Retenu en otage dans les sables du désert malien par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) la branche maghrébine de l’organisation terroriste Pierre Camatte est plus que jamais en danger. Les ravisseurs de ce ressortissant français enlevé le 26 novembre dernier dans le nord-est du pays menacent désormais de l’exécuter avant la fin du mois.
En plus d’une rançon conséquente, les activistes réclament la libération de quatre de leurs combattants actuellement détenus au Mali. Selon un communiqué en date du 10 janvier émanant de forums jihadistes, cité par un centre américain de surveillance des sites islamistes, la menace est claire : « Le groupe a donné aux gouvernements français et malien une période de vingt jours pour relâcher les quatre prisonniers d’Aqmi au Mali, sans quoi Camatte sera exécuté. » Ces quatre combattants ont été identifiés comme étant deux Mauritaniens, un Burkinabé et un Algérien, arrêtés il y a quelque mois dans le nord du Mali.

Recommandations des Affaires étrangères

Le funeste avertissement est à prendre avec le plus grand sérieux. Pierre Camatte, un Vosgien de 61 ans qui s’était installé au Mali pour développer un projet humanitaire, est aux mains de la branche dure d’Aqmi, un groupe dirigé par l’Algérien Abdelhamid Abou Zeid, l’un des émirs les plus radicaux de l’organisation. En juin dernier, c’est ce même groupe qui avait annoncé l’exécution du Britannique Edwin Dyer, kidnappé au mois de janvier. A l’époque, Londres avait refusé de céder au chantage des combattants. D’autres groupuscules affiliés à Aqmi détiennent également en ce moment trois humanitaires espagnols enlevés en Mauritanie et un couple d’Italiens. Tous ces Occidentaux seraient retenus dans le désert malien.
Les ravisseurs mettent la pression sur le Mali et la France. Hier après-midi, Bamako n’avait pas officiellement réagi. Le 3 décembre dernier, dans une interview au « Monde », le président de la République du Mali, Amadou Toumani Touré, précisait qu’il faisait de la libération de Pierre Camatte « une affaire personnelle ». « Nous ne commentons pas de telles déclarations », s’est, de son côté, contenté d’indiquer hier midi le porte-parole du Quai d’Orsay, ajoutant par ailleurs que les autorités françaises étaient « pleinement mobilisées » par le sort de l’otage.
Pierre Camatte a été kidnappé dans la nuit du 26 au 27 novembre dans sa chambre d’hôtel de Ménaka. Président de l’association Gérardmer-Tidarmene, cet ancien travailleur social de la mission locale de Saint-Dié (Vosges) s’était déjà rendu à plusieurs reprises au Mali dans le cadre de ce jumelage. Cette fois, il avait souhaité s’installer plusieurs mois pour développer un projet de plante médicinale censée traiter le paludisme.
Depuis son enlèvement, le ministère des Affaires étrangères a demandé à tous les ressortissants français de quitter le nord et l’est du Mali. Les groupes jihadistes et crapuleux prospèrent dans cette zone désertique propice au développement des trafics en tout genre.

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